Les spécialistes des services d’orientation professionnelle au Canada sont en majorité des femmes bien éduquées, mais peu rémunérées. Plusieurs d’entre elles évaluent leur travail en faisant le suivi de la satisfaction de leurs clients ou des résultats de leur intervention. Elles reconnaissent que les médias sociaux sont un outil important dans la pratique de leur profession, mais seulement une faible proportion d’entre elles savent utiliser ces outils de façon efficace. Ce ne sont que quelques-unes des conclusions du nouveau Sondage du CERIC des spécialistes des services d’orientation professionnelle.

Dévoilés à Cannexus12, à Ottawa, les résultats du sondage explorent autant les questions de la recherche et de l’éducation que celles de la compétence et de la mobilité professionnelles parmi les gens qui sont employés dans le domaine du développement de carrière. Les résultats offrent un aperçu de la communauté des services d’orientation, incluant certains de ses intérêts et de ses défis, ainsi que ses besoins en information et en développement professionnel. Le sondage en ligne fut conduit entre le 14 octobre et le 18 novembre 2011. Un total de 1013 répondants a complété le sondage, un échantillon largement représentatif du secteur. Les participants ont été recrutés par un appel à tous lancé via les listes de courriels du CERIC. Le CERIC voudrait également remercier les organisations collaboratives qui ont fait suivre le sondage à leurs membres et à leur réseau, ainsi que tous ceux et celles qui ont pris le temps de le remplir.

Voici quelques-uns des faits saillants du sondage :

  1. La proportion des femmes dans le secteur (79%) est beaucoup plus élevée que celle des hommes (21%), et cette disparité risque fort d’augmenter au cours des quinze prochaines années.
  2. Presque 4 répondants sur 10 ont un baccalauréat comme plus haut niveau d’éducation atteint, alors qu’un autre 44% sont titulaires d’une maîtrise, un niveau d’éducation plus élevé que la moyenne de la population.
  3. Plus de la moitié des spécialistes des services d’orientation professionnelle travaillent soit dans le secteur à but non lucratif, incluant les organismes de charité (32% des répondants), soit dans le secteur de l’éducation postsecondaire (27% des répondants).
  4. Près du cinquième (19%) des répondants sont payés moins de 40 000$ annuellement, alors qu’environ le tiers (32%) reçoit entre 40 000$ et 55 000$ par année. De plus, 23% des répondants sont payés entre 55 001$ et 70 000$ par année et seulement 13% ont un revenu annuel entre 70 000$ et 85 000$.
  5. La formation en personne est préférable à l’apprentissage à distance, selon les répondants du sondage. 51% d’entre eux ont indiqués que leur méthode de formation préférée consiste à assister à des ateliers ou des séminaires en personne, ou à des conférences (45%).
  6. Six spécialistes des services d’orientation professionnelle sur dix évaluent l’impact de leurs services ou programmes d’orientation ou de développement de carrière; 57% des répondants mesurent la satisfaction de leur clientèle et 53% évaluent les résultats obtenus par leurs clients (par exemple, l’obtention d’un emploi ou un retour sur les bancs d’école).
  7. Il ne semble pas y avoir un sujet de recherche clairement plus populaire que les autres. Le placement en emploi des diplômés postsecondaires (12%) est le thème le plus populaire, suivi par la recherche reliée aux personnes handicapées (9%) et les immigrants et l’intégration des nouveaux Canadiens (8%).
  8. La majorité des spécialistes des services d’orientation professionnelle croit que la certification professionnelle apporte une valeur ajoutée à leur travail. Environ quatre répondants sur dix (37%) croient que la certification est très importante, et près du tiers (31%) croit qu’elle est importante.
  9. La possibilité de superviser les spécialistes de l’orientation professionnelle est attrayante pour près de la moitié des répondants; 18% d’entre eux sont très intéressés à devenir directeur.
  10. Alors que 65% des spécialistes des services d’orientation professionnelle croient que les médias sociaux sont importants ou très importants, plus de 40% d’entre eux ne les utilisent jamais, ou rarement, dans le cadre de leur travail (16% et 26%)

 

Le CERIC joue un rôle important dans la collection de données sur le secteur du développement de carrière. Notre organisation fait aussi le suivi de la façon dont les Canadiennes et les Canadiens perçoivent leur milieu de travail, leur planification de carrière et leur développement professionnel. Les résultats de ces activités de recherche informent les différents acteurs du domaine sur les conditions du secteur et les attitudes liées au milieu de travail. Le CERIC utilise également ces informations pour ajuster ses programmes aux besoins des travailleurs et aux réalités du secteur.

Le gagnant d’une inscription gratuite à Cannexus12 pour avoir rempli le sondage est Marc Tyrrell, chercheur au Canadian Centre of Intelligence and Security Studies, à l’Université Carleton. Tyrrell fut le premier anthropologue au Canada à effectuer d’importants travaux de recherche sur le terrain dans le domaine de la réorientation professionnelle. Il a par la suite travaillé comme conseiller en réorientation professionnelle durant la période de mise à pied chez Nortel. Ses recherches actuelles portent sur la stabilité sociale en période de conflits et de changements technologiques rapides.

Apprenez-en davantage sur les résultats du sondage en consultant notre Rapport des faits saillants et notre présentation PowerPoint (disponibles en anglais et en français) sur notre site Internet. Tout au long de 2012, nous présenterons des documents d’information approfondissant les résultats du sondage.