Quelle région du Canada est la plus durement touchée par la pénurie des compétences? À quel endroit les recommandations des employés sont-elles la pratique de recrutement la plus courante? Dans quelle région du pays les employeurs sont-ils les moins susceptibles d’investir dans la formation du personnel? Voyez les réponses à ces questions et à d’autres en consultant les répartitions régionales nouvellement publiées du sondage du CERIC auprès des entreprises canadiennes qui examine l’état du développement de carrière sur le marché du travail canadien.

Le CERIC a récemment mandaté Environics Research Group pour mener un sondage auprès de 500 employeurs de petites, moyennes et grandes entreprises afin d’obtenir leur opinion au sujet des défis auxquels sont confrontées les entreprises canadiennes en général, des besoins en main-d’œuvre, de l’importance des compétences générales, des approches en matière de recrutement d’employés, de la formation et de la gestion de carrière. Un résumé des conclusions a été dévoilé lors du congrès Cannexus14, et une présentation des résultats nationaux est également accessible sur le site Web du CERIC. Le CERIC publie maintenant des répartitions régionales des conclusions du sondage qui révèlent que les employeurs de la Colombie­-Britannique, des Prairies, de l’Ontario, du Québec et des provinces de l’Atlantique partagent certains des mêmes défis, et qu’ils ont également des approches différentes pour combler les lacunes en matière de compétences.

Par exemple, une proportion beaucoup plus élevée des répondants de l’Ontario (38 %) estiment qu’il est « facile » ou « plutôt facile » de trouver les bonnes personnes possédant les compétences appropriées pour pourvoir les postes vacants que dans les autres régions du Canada (Colombie-Britannique 22 %, Prairies 26 %, Québec 21 % et Canada atlantique 25 %).

Les répartitions régionales indiquent aussi que l’utilisation des recommandations d’employés pour trouver de la main-d’œuvre qualifiée est la pratique la plus courante en Colombie-Britannique, en Ontario, au Québec et au Canada atlantique, tandis que les employeurs des Prairies sont plus susceptibles d’offrir de la formation et des promotions aux employés des échelons inférieurs.

Autre fait digne de mention : trouver des personnes qui possèdent des compétences générales adéquates semble être plus difficile en Ontario que dans les autres régions. Près des trois quarts des répondants de cette province (73 %) ont déclaré qu’il était « plutôt difficile » ou « difficile » de le faire. La moyenne était près de 10 points de pourcentage plus basse dans les autres régions (64 %).

De plus, une grande majorité de toutes les régions était ouverte à l’idée de fournir de la formation à de nouveaux employés (82 % des répondants ont déclaré y être « disposés » ou « passablement disposés »). Pourtant, les employeurs des Prairies et de l’Ontario étaient de loin les plus préoccupés par la perte potentielle d’un employé pour lequel ils avaient investi dans de la formation (77 % et 76 %, comparativement à 61 % en Colombie-Britannique, 48 % au Québec et 45 % au Canada atlantique).