Nom : Ilia Esopos
Éducation : docteure en éducation, diplômée en développement de carrière, en ressources humaines et en psychosociologie de la communication
Emploi actuel : chargée de cours dans les programmes de développement de carrière et d’enseignement en formation professionnelle et technique à l’Université du Québec à Montréal; conseillère d’orientation en pratique privée
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Enfant, que voulais-tu devenir quand tu serais grande?
Je ne me suis jamais vraiment posé la question, quand j’étais enfant. Je crois que j’ai eu un épisode où je voulais devenir danseuse de ballet, mais finalement, c’était parce que je trouvais les costumes beaux. J’en ai gardé un goût pour l’esthétisme. J’ai aussi voulu être vétérinaire et j’aime toujours les animaux, peu importe leur grosseur et leur allure. Mon plus grand rêve était le suivant : lire. Lire, encore et encore, toute la journée, bien installée dans un fauteuil. Je ne savais pas ce que je ferais exactement, ni comment je serais payée, mais je trouvais que gagner sa vie en lisant serait extraordinaire. J’ai toujours été extrêmement curieuse et la lecture m’a permis d’élargir mes horizons et d’enrichir mes connaissances.
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Comment t’es-tu intéressée au développement de carrière?
Après mon baccalauréat, j’ai travaillé dans le domaine culturel. J’avais une mission éducative large auprès des enfants. Sauf qu’après quelques années, je me suis aperçue que je voulais aider plus concrètement, une personne à la fois. Je me suis toujours intéressée à la carrière, à la relation d’aide, au marché du travail. Et voilà, la voie était toute tracée.
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Que fais-tu maintenant que tu n’es plus étudiante?
Ma première réponse spontanée : je jardine et je dors. Je peux avoir des loisirs ! Enfin, j’ai du temps pour faire autre chose ! Blague à part, aujourd’hui il y a un meilleur équilibre entre ma vie personnelle et professionnelle. Justement, au niveau professionnel, je suis chargée de cours en développement de carrière à l’Université du Québec à Montréal, je reçois des clients en pratique privée, je fais du coaching d’équipes de professionnels en employabilité, je m’occupe de reconnaissance des acquis pour des organismes de formation en milieu de travail et je participe à des projets de recherche captivants. C’est varié et stimulant.
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Comment est-ce que ta participation au programme GSEP a aidé ta carrière?
Ma participation au GSEP et l’obtention de la bourse m’ont aidée de plusieurs façons. Cela m’a permis de m’intéresser de près au CERIC, de découvrir ses activités, sa portée dans l’ensemble du Canada. Au Québec, les pratiques et les conditions d’exercice sont différentes du reste du Canada, alors c’est extrêmement riche comme façon de découvrir les réalités des autres provinces. Je me suis beaucoup intéressée aux comités du CERIC et maintenant j’ai la chance de siéger au comité Apprentissage et contenu. Ma participation à Cannexus dans le cadre de ce programme m’a permis de faire des liens avec des praticiens et des chercheurs du Canada. Je travaille d’ailleurs à traduire en français les excellents ouvrages de Norm Amundson, si pertinents au domaine du développement de carrière. Avec la bourse, j’ai pu embaucher une assistante de recherche qui m’a aidée pour avancer mon doctorat. Aujourd’hui, je constate que le programme m’a servi de lien pour aller plus loin, pour nouer de nouvelles alliances professionnelles.
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Dis-nous quelque chose de surprenant que tu as appris depuis que tu travailles dans le domaine du développement de carrière.
C’est simple, il faut redonner aux gens la possibilité de rêver. Quand on a des rêves, on a de l’espoir et on peut se projeter dans l’avenir. Tout devient plus facile quand on a l’assurance que quelque chose d’heureux, de positif nous attend en cours de chemin.