Partenaire du projet : Regroupement québécois des organismes pour le développement de l’employabilité (RQuODE)
Langues : Anglais et français

TERMINÉ

Lors du recensement de 2011, quelque 59 445 individus ont déclaré être Inuit, soit environ 4,2% du total de la population autochtone canadienne. Les trois quarts de la population inuit résident dans l’Inuit Nunangat, un vaste territoire qui s’étend du nord du Labrador aux Territoires du Nord-Ouest, alors que 22 % des Inuit sont établis dans les régions urbaines et rurales au sud du pays. Les communautés inuit à travers le Canada se trouvent confrontées à différentes problématiques sociales, culturelles et économiques, notamment en ce qui a trait à l’accès au logement, l’éducation et l’insertion sur le marché du travail.

Le Regroupement québécois des organismes pour le développement de l’employabilité (RQuODE) mène depuis l’automne 2013 un projet de recherche visant à favoriser l’insertion en emploi des adultes inuit, particulièrement à Montréal et au Nunavik (Nord-du-Québec). La première phase de l’étude, intitulée « Recherche d’indicateurs pour créer une intervention en employabilité originale, adaptée à la clientèle inuit », nous a permis de documenter, par le biais d’une revue de la littérature et d’entretiens semi-dirigés, les spécificités de l’intervention en employabilité auprès de la clientèle inuit, selon une perspective culturelle. Les nombreuses entrevues et démarches réalisées sur le terrain nous ont également permis de constater l’absence quasi-totale de guides, d’outils et de mesures spécifiques pour favoriser l’intégration et le maintien en emploi de cette clientèle émergente.

Avec la collaboration du CERIC et de l’Administration régionale Kativik (ARK), le RQuODE souhaite identifier les stratégies d’intervention porteuses de résultats probants auprès de la clientèle inuit afin de proposer un guide de référence original, taillé sur mesure pour les professionnels en développement de carrière et en employabilité, lors de la phase 2 du projet. Bien que le nombre d’Inuit en sol québécois soit restreint, les retombées du projet dépassent largement les bénéfices directs liés à l’intégration en emploi et les frontières provinciales. D’une part, l’insertion professionnelle des Inuit engendre des effets multiplicateurs sur le développement social et économique des familles et communautés nordiques, en favorisant entre autres la persévérance scolaire des jeunes générations, l’autonomie financière et l’acquisition de saines habitudes de vie. L’optimisation des méthodes d’intervention auprès des Inuit pourrait également permettre une meilleure intégration de cette main-d’œuvre dans les secteurs en croissance liés notamment à l’exploitation des ressources naturelles, dont le secteur minier. D’autre part, compte tenu du caractère novateur du guide, il sera également possible de relancer le projet pour l’adapter aux autres communautés inuit de l’Arctique (phase 3).

Rapport final (en anglais) – Apprenez-en davantage sur l’expérience de notre partenaire avec la mise en oeuvre de ce projet, ce qu’ils ont appris et les principales conclusions du projet.