Toronto, le 10 mars 2015 – Selon un nouveau sondage, un Canadien sur deux n’ayant pas reçu d’orientation professionnelle affirme que si c’était à refaire, il consulterait un professionnel en planification de carrière et d’emploi.

« Tout comme nous avons besoin d’un planificateur financier et d’autres professionnels dans notre vie, il est reconnu que des conseils professionnels sont nécessaires pour bien gérer notre carrière », affirme Jan Basso, présidente de l’Institut canadien d’éducation et de recherche en orientation (CERIC), qui a commandé le sondage avec la Counselling Foundation of Canada.

Mme Basso, qui est également directrice des services d’éducation coopérative et de développement de carrière à l’Université Wilfrid Laurier à Waterloo, en Ontario, souligne, en citant le secteur pétrolier et gazier et le secteur du détail à titre d’exemple, que le besoin d’orientation professionnelle est particulièrement criant en raison de la disparité actuelle des compétences et de l’expérience ainsi que de l’évolution rapide de la situation de l’emploi au Canada.

Le sondage, mené auprès de 1 500 Canadiennes et Canadiens d’âge adulte, examinait la question de l’utilisation des services d’orientation professionnelle. Trois groupes ressortent des résultats, soit ceux qui se définissent comme ayant une « carrière », ceux qui se définissent comme ayant un « emploi », et les étudiants. Ceux qui mènent une carrière affirment que cette dernière cadre avec leur formation postsecondaire, ou encore qu’ils ont besoin d’un baccalauréat, d’un diplôme ou d’une formation particulière. Ceux qui occupent un emploi disent pour leur part n’avoir besoin d’aucune formation précise ou qu’il s’agit du meilleur emploi qu’ils pouvaient obtenir. Ceux qui ont une carrière forment la plus grande catégorie de répondants (55 %).

Selon les résultats du sondage, plus de la moitié des répondants ayant une carrière (53 %) ont déjà consulté un professionnel du développement de carrière. Cette proportion est moins élevée du côté des répondants occupant un emploi : un peu moins de quatre sur dix, c’est-à-dire 38 %, ont déjà fait appel à des services d’orientation professionnelle. Parmi ceux qui ont une carrière ou un emploi et qui n’ont pas obtenu d’orientation professionnelle, 47 % et 50 % respectivement admettent qu’ils auraient dû obtenir plus de conseils professionnels.

Quand ils envisagent des options de carrière, les Canadiennes et Canadiens sont plus susceptibles de consulter :

  • un conseiller d’orientation dans une école secondaire (55 %);
  • un conseiller d’orientation dans un établissement d’enseignement postsecondaire (40 %);
  • une personne participant à la gestion des ressources humaines ou des carrières dans son milieu de travail (27 %);
  • un spécialiste dans un centre d’emploi communautaire (26 %);
  • un recruteur ou un chasseur de têtes (21 %).

Parmi les obstacles liés à l’accès aux services d’orientation professionnelle relevés dans le cadre du sondage, mentionnons le fait que les Canadiennes et Canadiens croient ne pas avoir besoin d’orientation professionnelle vu qu’ils connaissent déjà leurs objectifs de carrière, et une mauvaise connaissance des différents services d’orientation professionnelle offerts.

« Il existe différents types de professionnels du développement de carrière, des conseillers d’orientation au niveau secondaire aux accompagnateurs privés en gestion et transition de carrière », indique Riz Ibrahim, directeur général, CERIC. « Certains offrent des services sans frais, et d’autres exigent des honoraires. Il est compréhensible que les gens aient besoin d’assistance pour déterminer quels services correspondent le mieux à leurs besoins. »

Selon M. Ibrahim, les Canadiennes et Canadiens peuvent consulter des professionnels du développement de carrière pour des besoins allant bien au-delà de la rédaction d’un CV. Ils peuvent notamment obtenir des conseils en matière de planification, d’avancement ou de transition de carrière, qu’ils soient étudiants, à l’étape d’un renouveau de carrière ou retraités. Les professionnels du développement de carrière aident aussi les gens à définir leurs intérêts et compétences, et à connaître le marché de l’emploi ainsi que les possibilités d’éducation ou de formation. Au moyen d’un éventail de pratiques de ressources humaines, ils travaillent également avec des organisations pour faire en sorte que celles-ci embauchent des personnes détenant les bonnes compétences.

Les étudiants ayant participé au sondage nomment leurs parents, d’autres membres de la famille et leurs amis parmi les personnes qu’ils ont consultées à propos de leurs ambitions en matière de carrière et d’emploi. Les enseignants et les professeurs sont aussi des sources de conseil importantes en ce qui a trait aux options de carrière. Une majorité d’étudiants actuels (58 %) indiquent qu’ils sont susceptibles de recourir aux services de conseillers d’orientation professionnelle.

D’après les conclusions du sondage, le nombre de Canadiennes et Canadiens menant une carrière et faisant appel à des services d’orientation professionnelle baisse à mesure que l’âge augmente. Les 18 à 24 ans sont les plus susceptibles d’utiliser des services d’orientation professionnelle (76 %). Un nombre plus élevé de femmes (57 %) que d’hommes (50 %) affirment avoir obtenu des services d’orientation professionnelle. En ce qui a trait à l’emplacement géographique, plus de résidents de l’Ontario (61 %) ont obtenu des services d’orientation professionnelle que de résidents du Québec (49 %), du Canada atlantique (46 %) et de la Colombie-Britannique (45 %).

La version intégrale du rapport, intitulé Sondage national: accès aux services d’orientation de carrière et d’emploi, est accessible en ligne à l’adresse www.ceric.ca/perspectives.

À propos du sondage

Navigator Limited a effectué le sondage à l’échelle du pays au nom de l’Institut canadien d’éducation et de recherche en orientation et de la Counselling Foundation of Canada. Le sondage a été mené auprès de Canadiennes et Canadiens âgés de 18 ans ou plus, du 16 au 23 novembre 2014. Il s’appuyait sur une méthodologie en ligne et un échantillon national proportionnel de 1 500 répondants. Un échantillon aléatoire parmi les 1 500 participants donnerait une marge d’erreur de 2,5 %, 19 fois sur 20.

À propos du CERIC

L’Institut canadien d’éducation et de recherche en orientation (CERIC) est un organisme caritatif voué à la progression de l’éducation et de la recherche en matière d’orientation professionnelle et de développement de carrière dans le but d’accroître le bien-être économique et social des Canadiennes et Canadiens. L’organisme finance des projets axés sur la mise au point de ressources novatrices permettant aux différents professionnels du développement de carrière d’enrichir leurs connaissances et compétences. Le CERIC organise en outre Cannexus, le plus grand congrès annuel bilingue en développement de carrière au Canada, publie la Revue canadienne de développement de carrière, seule publication évaluée par les pairs au pays, et gère les communautés en ligne sans frais ContactPoint/OrientAction, qui offrent des programmes d’apprentissage et des occasions de réseautage dans les différents secteurs liés au développement de carrière. www.ceric.ca

Pour plus d’information

Sharon FerrissDirectrice, marketing, Web et
nouveaux médias, CERIC
sharon@ceric.ca | 647.466.0564
Riz IbrahimDirecteur général, CERIC
riz@ceric.ca | 416.929.2510