Substitution vocationnelle
5 novembre, 2012La communauté virtuelle de partage
5 novembre, 2012par Sandra Fleury
La génération Y, constituée des personnes nées entre la fin des années 70 et le début des années 90, a fait son entrée sur le marché du travail. Ces jeunes intègrent un marché du travail qui leur semble favorable à cause de la pénurie de main-d’œuvre prévue dans les prochaines années. Une pénurie qui se fait d’ailleurs déjà ressentir dans certains milieux, comme dans le domaine de la santé. Cette génération semble avoir des valeurs et des attentes envers le travail différentes de celles de la génération qui les a précédés. Il semble que ces personnes soient plus susceptibles de quitter leur emploi, que ceux de la génération précédente, lorsqu’il ne répond pas à leurs attentes. Marc Chartrand (2006) écrivait à ce sujet : « les jeunes de la génération Y changent d’emplois souvent, entre autres parce qu’ils pensent trouver mieux ailleurs et plus rapidement que chez leur employeur actuel. » Ainsi, les retenir dans leur entreprise peut-être un défi pour les employeurs. Quelles sont les caractéristiques de cette génération ? Quelles sont les attentes de ces jeunes envers leur travail ? Qu’est-ce qui est important pour eux ? Comment peut-on répondre à leurs attentes ? Voilà les questions auxquelles je tenterai de répondre dans cet article.
D’abord, ces jeunes sont à l’aise avec les nouvelles technologies, ils n’éprouvent pas de difficultés à les utiliser. Ils présentent également les caractéristiques suivantes : ils souhaitent se développer et s’épanouir tant sur le plan personnel que professionnel, ils accordent de l’importance à la compétence, au respect et à l’amitié et ils sont autonomes (Chartrand, 2006). Ils sont également productifs et créatifs, aiment l’innovation, l’échange d’idées, n’aiment pas perdre leur temps et ont l’habitude des tâches multiples (Regroupement des jeunes chambres de commerce du Québec, RJCCQ). Au niveau de leur recherche d’emploi, ils posent des questions afin de comparer les emplois (Chartrand, 2006). Ces jeunes semblent donc chercher à déterminer quelle est la meilleure option pour eux, celle qui répondra le mieux à leurs attentes en termes d’emploi. À ce niveau, la qualité de vie est quelque chose de très important pour eux. Le travail n’est pas le seul aspect important dans leur vie. Ils cherchent plutôt à trouver un équilibre entre la vie personnelle et professionnelle. Le RJCCQ souligne à cet effet que le travail n’est qu’un moyen parmi d’autres pour réussir leur vie. Il suggère d’envisager la possibilité d’offrir des horaires de travail flexibles et des services facilitant la conciliation travail-famille. Les jeunes recherchent de la flexibilité dans leur travail, de même que la possibilité de donner leur opinion à ce sujet (Chartrand, 2006) et ils s’intègrent bien dans des équipes de travail temporaires répondant à des besoins ponctuels (RJCCQ). Au sujet de ce qu’ils recherchent dans leur travail, ils souhaitent qu’on leur confie des responsabilités, de l’autonomie, qu’on leur offre des possibilités de développer leurs compétences et d’acquérir de nouvelles connaissances, ce qui serait plus important pour eux que les promotions (RJCCQ). D’ailleurs, il est important pour eux de pouvoir développer des compétences qui leur permettent de maintenir leur employabilité (Chartrand, 2006). Ils veulent comprendre le pourquoi de ce qu’on leur demande et sentir qu’ils ont de l’influence (RJCCQ). Le RJCCQ suggère afin de répondre à ces attentes des jeunes employés de leur permettre de participer à différents comités, de leur offrir des responsabilités et des projets variés et de leur laisser une marge de manœuvre dans la prise de décision.
En résumé, ces jeunes aiment les responsabilités, l’autonomie et cherchent à trouver un équilibre dans leur vie. Ils cherchent donc un emploi qui leur permet de répondre à ces attentes. Maintenant que la génération Y est sur le marché du travail, une autre génération se prépare à y faire son entrée à son tour. La génération suivante est appelée la génération Z, la génération C (pour Communication, Collaboration, Connexion) ou encore la nouvelle génération silencieuse. On peut supposer que l’adaptation à cette nouvelle génération demandera encore certains ajustements de la part des employeurs.
Références:
Chartrand, M. (2006). La génération Y : que veulent les jeunes qui entrent sur le marché du travail ?, le journal Les Affaires.
Regroupement Des jeunes chambres de commerce du Québec. Comment apprivoiser la génération Y. En ligne, http://www.rjccq.com/pages/vert1.pdf.
Sandra Fleury est finissante au baccalauréat en sciences de l’orientation de l’Université Laval. Cet article pour le Bulletin OrientAction a été réalisé dans le cadre de son stage avec l’équipe REPÈRES de la Société GRICS.