Une nouvelle étude du CERIC révèle des modèles inspirants de services d’orientation postsecondaires
Une nouvelle étude nationale du CERIC a permis de repérer sept universités et collèges financés par l’État canadien présentant les modèles les plus inspirants de services d’orientation. Réalisée par le professeur Peter Dietsche et par Jim Lees de PSE Information Systems, l’étude examine aussi le niveau d’engagement des établissements partout au pays à l’égard de la prestation de services d’orientation professionnelle aux étudiants postsecondaires.
Pour réaliser l’étude, des renseignements complets sur les services d’orientation professionnelle ont été obtenus auprès d’un échantillon aussi important que possible de collèges et d’universités au Canada, à l’aide d’un concept de recherche par méthodes mixtes. Un sondage en ligne à l’intention de 180 établissements en octobre et novembre 2016 a permis d’obtenir des réponses de 67 établissements. Ces derniers comptaient 32 collèges (48 %) et 35 universités (52 %) de l’ensemble des provinces et des territoires du Canada, à l’exception du Nunavut, du Manitoba et de l’Île-du-Prince-Édouard. Au total, 207 sites Web sur les services d’orientation postsecondaires ont également été vérifiés.
Modèles inspirants
Le rapport Nouvelles perspectives sur les modèles canadiens de services d’orientation postsecondaires (en anglais) cerne les établissements qui ont un modèle inspirant de prestation de services d’orientation professionnelle, soit ceux qui : évaluent régulièrement les services, quantifient les résultats, assurent une prestation proactive et collaborent considérablement avec les intervenants des campus. Bien que 24 établissements aient obtenu des résultats supérieurs à la moyenne quant à ces critères, les universités et les collèges suivants incarnent un modèle inspirant :
- Université Wilfrid Laurier
- Université Queen’s
- Université Simon Fraser
- Université de Toronto, campus de Mississauga
- Université Mount Royal
- Collège Fanshawe
- Collège communautaire de la Nouvelle-Écosse
Un examen des autres caractéristiques communes aux sept meilleurs établissements indique que la plupart : ont un directeur titulaire d’une maîtrise et d’une désignation de carrière; proposent des services aux étudiants; partagent des locaux avec des services coopératifs ou expérientiels; suivent des pratiques définies par les politiques manuscrites des départements; et ont une haute direction qui est « très » ou « assez » engagée à l’égard du développement de carrière des étudiants.
Modèles propres à un critère
L’étude a permis non seulement de faire ressortir des modèles inspirants, mais aussi de distinguer cinq modèles de services d’orientation professionnelle propres à un critère :
- Recours à des étudiants-assistants ou à des personnes chargées d’aider les pairs – Au total, 27 établissements de l’échantillon ont indiqué compter des étudiants-assistants parmi leur personnel, cette situation étant plus probable dans les universités par rapport aux collèges.
- Services partageant des locaux – Quatre services du campus étaient d’éventuels candidats à ce partage : les services d’apprentissage coopératifs ou expérientiels, l’orientation personnelle, l’orientation académique et les services à la vie étudiante. Le nombre le plus important de services d’orientation professionnelle se trouve à proximité de deux autres services.
- Service pour étudiants potentiels – Les résultats du sondage ont indiqué qu’un peu plus du tiers des répondants propose des services d’orientation professionnelle aux étudiants potentiels.
- Financement assuré par les étudiants – Les répondants de 28 établissements ont déclaré ne bénéficier d’aucun financement avec les frais payés par les étudiants ou les employeurs, alors que 36 établissements en ont reçu à différents niveaux.
- Modèle québécois – Les cégeps et les universités au Québec adoptent une approche unique à l’égard des services d’orientation professionnelle, qui sont divisés en deux domaines distincts : le Service d’orientation, qui aide les étudiants à choisir un programme, et le Service de placement, qui est axé sur les conseils en emploi, la recherche d’emploi et le choix d’université.
Investissement institutionnel
L’étude a permis de conclure que l’engagement des établissements à l’égard des services d’orientation professionnelle, comme l’indiquent les investissements financiers et matériels dans les établissements (p. ex. budget total, effectif, répartition de l’espace), variait considérablement et dépendait clairement de la taille de l’établissement. La fourchette des montants budgétaires de l’année en cours allait de 0 $, dans le cas des services d’orientation professionnelle entièrement financés par les frais payés par les étudiants, à un maximum de 5 millions de dollars pour les très grandes universités. La moyenne globale était de 697 961 $. De même, l’effectif à temps plein allait de 0, dans le cas d’un collège ou d’une université de petite taille sous-traitant ses services d’orientation professionnelle, à un maximum de 50 personnes, la moyenne étant de 8,5 personnes. Le nombre de personnes employées à temps partiel allait de 0 à 12, la moyenne étant de 1,9 personne.
D’autres mesures indirectes d’engagement des établissements suggèrent qu’il existe un soutien considérable pour la prestation de services d’orientation professionnelle dans un nombre important d’établissements postsecondaires au Canada. Voici certaines des mesures indirectes :
- Curriculum axé sur la carrière – Un peu plus de la moitié des répondants a indiqué que c’était le cas dans certains programmes ou cours, et un répondant sur dix a déclaré que cette mesure était présente dans tous les programmes.
- Étudiants motivés par la faculté dans des sujets relatifs à la carrière – Un peu moins de la moitié des établissements a déclaré que la faculté motivait les étudiants dans des sujets relatifs à la carrière, pour certains programmes, et environ un quart a indiqué que cela se produisait dans tous les programmes.
- Rencontre entre le personnel chargé de l’orientation professionnelle et les étudiants – Les résultats du sondage révèlent que le personnel des services d’orientation professionnelle dans la plus grande partie des établissements (91 %) rencontre les étudiants pour expliquer les services à leur disposition.
- Collaboration avec les intervenants des campus – Les niveaux de collaboration des services d’orientation professionnelle sont les plus élevés avec les conseillers pédagogiques.
Les participants au sondage devaient indiquer la proportion des fonds d’exploitation provenant de diverses sources. En moyenne, l’établissement assurait 60 % du financement. Les frais payés par les étudiants ou les employeurs constituaient la deuxième principale source de financement, représentant environ un quart (26 %) de ces fonds. Pour ce qui est de l’évaluation de l’engagement de la haute direction à l’égard du développement de carrière des étudiants, le groupe le plus important de répondants, c’est-à-dire un peu plus d’un tiers, a déclaré que sa haute direction était « plutôt » engagée. Près d’un quart a indiqué un engagement « clair », et un cinquième, un engagement « ferme ». Seuls 18 % des établissements ont déclaré être « peu » ou « pas du tout » engagés.
Analyse Web
Le rapport affirme que, si les établissements postsecondaires souhaitent promouvoir le développement de carrière des étudiants, il est essentiel d’être en mesure de trouver facilement le site Web des services d’orientation professionnelle. La conclusion est que les sites de ces services sont généralement prééminents et faciles d’accès à partir de la page d’accueil de l’établissement, environ 2,8 clics étant nécessaires pour les collèges, et 2,1 clics pour les universités.
Un rapport distinct, Insights into Impressive Practices in Career Services, résumant les résultats des entretiens avec le personnel des services d’orientation professionnelle des établissements ayant les modèles les plus inspirants, sera publié dans les mois à venir. Il s’agit d’obtenir assez de renseignements sur les modèles inspirants pour pouvoir les reproduire dans d’autres établissements.
Lisez l’étude complète, qui comprend un résumé de sept pages.