Marché du travail canadien : l’opinion est partagée sur la meilleure façon de combler les lacunes en matière de compétences
Toronto, 21 janvier 2014 – D’après un nouveau sondage publié aujourd’hui par l’Institut canadien d’éducation et de recherche en orientation (CERIC), la pénurie de main-d’œuvre qualifiée constitue le plus grand défi que doivent relever les cadres supérieurs d’entreprises canadiennes en 2014, mais les employeurs ne s’entendent pas quant à la meilleure façon de combler ces lacunes en matière de compétences. Environics Research Group a réalisé un sondage téléphonique auprès de 500 cadres supérieurs d’entreprises canadiennes concernant la pénurie de main-d’œuvre qualifiée et les lacunes en matière de compétences, la formation des employés et le recrutement de travailleurs, ainsi que sur les pratiques de gestion de carrière.
Les employeurs partout au pays ont plusieurs défis à relever cette année, mais c’est celui de la pénurie de main-d’œuvre qualifiée qu’ils mentionnent le plus souvent, ainsi que l’état général de l’économie. À l’heure actuelle, ce manque de main-d’œuvre qualifiée représente un défi pour près de sept entreprises sur dix (68 %) partout au pays.
« Il est évident que le besoin de main-d’œuvre qualifiée et les inadéquations de compétences préoccupent énormément les chefs d’entreprise canadiens, a dit Mark Venning, président du conseil d’administration du CERIC. Ils ont besoin de savoir-faire et d’outils additionnels en ce qui concerne le recrutement de nouveaux employés et pour aider tous leurs employés à atteindre leurs objectifs professionnels. »
D’après ce sondage, la plupart des cadres supérieurs (72 %) perçoivent une lacune entre les compétences qu’ils recherchent et celles que possède la majorité des travailleurs.Plus d’une entreprise sur trois (36 %) estime que cet écart s’est accru. Les cadres supérieurs d’entreprises qui comptent plus de 500 employés sont le plus susceptibles (51 %) d’affirmer que les lacunes en matière de compétences se sont accrues au cours des dernières années.
Parmi les entreprises canadiennes, l’opinion est partagée également entre ceux qui estiment que pour combler cette lacune, les employeurs doivent donner plus de formation (43 %), et ceux qui estiment que les employés prospectifs doivent mieux se préparer pour le marché du travail (43 %).
La difficulté de trouver une main-d’œuvre qualifiée
D’après un sondage du CERIC, 70 % des cadres canadiens affirment qu’il est difficile de trouver de la main-d’œuvre qualifiée et le quart d’entre eux trouvent cette tâche très difficile. Pour les entreprises situées ailleurs qu’en Ontario, ce défi est encore plus grand, ce qui explique pourquoi beaucoup d’entre elles se fient aux recommandations d’employés actuels et aux promotions internes pour pourvoir des postes.
Près des deux tiers des cadres supérieurs affirment qu’ils accepteraient d’embaucher un employé qui possède les bonnes compétences générales, et de lui donner une formation relative aux aspects plus techniques du poste. Pourtant, deux entreprises sur trois (66 %) ont de la difficulté à trouver des candidats qui ont les compétences générales qu’ils souhaitent – attitude positive, bonne aptitude à communiquer et solide éthique de travail.
Malgré leur grande volonté de donner de la formation, la plupart des employeurs (64 %) se disent également préoccupés par la possibilité de perdre les employés après avoir investi dans leur formation.
Au chapitre du recrutement, seulement la moitié des cadres supérieurs canadiens (52 %) estiment qu’ils accordent de l’importance à la présence en ligne d’un employé potentiel, et seulement un peu plus d’un sur dix (11 %) estime que ce volet est très important. Les petites entreprises (moins de 10 employés) sont les moins susceptibles de tenir compte du profil en ligne d’un employé potentiel et un peu plus du quart d’entre elles (26 %) estiment que cela n’a aucune importance. Soixante-seize pour cent des cadres supérieurs ont répondu que le CV demeure important, tandis que 10 % estiment que le CV est devenu plus important.
Qui n’a pas la cote sur le marché du travail canadien?
Par rapport à la question du fort taux de chômage chez les jeunes au Canada, on a demandé aux cadres supérieurs de choisir, parmi un ensemble de raisons possibles, celle qui est la plus importante selon eux. Les raisons les plus souvent évoquées sont que les jeunes sont trop exigeants par rapport aux emplois qu’ils veulent (19 %), et qu’ils manquent d’expérience du monde réel (18 %).
Comment les entreprises canadiennes attirent-elles les jeunes travailleurs? Près de la moitié des cadres supérieurs canadiens ont dit qu’ils affichent leurs postes à pourvoir sur des sites en ligne (55 %) ou recrutent par l’intermédiaire des médias sociaux (49 %). Trois entreprises sur dix ont recours au recrutement sur les campus (34 %), aux foires d’emploi (31 %) et aux stages rémunérés (29 %), et encore moins recrutent par l’intermédiaire d’agences de services aux jeunes. Il est à noter que près du quart des entreprises (24 %) ont affirmé qu’elles offraient des stages non rémunérés.
Le sondage a également demandé aux cadres supérieurs canadiens quels efforts leurs entreprises faisaient pour recruter des candidats qui appartiennent à des groupes sous-représentés, comme les minorités visibles, les autochtones, les personnes handicapées et les nouveaux Canadiens; la moitié (50 %) a répondu qu’ils investissent peu de temps et d’efforts dans de telles initiatives.
Planification de carrière et coaching
Un peu plus de sept cadres supérieurs sur 10 (71 %) conviennent que les employeurs ont la responsabilité d’offrir des programmes de gestion de carrière à leurs employés. Toutefois, seulement trois sur dix (29 %) affirment que leur entreprise offre de tels programmes, les plus grandes entreprises étant plus susceptibles de les offrir. Le manque de temps constitue le plus grand défi, et dans le cas des petites entreprises, la principale raison est le manque de savoir-faire. Les programmes qui sont le plus souvent offerts sont l’encadrement personnalisé (29 %) et la planification de carrière (25 %).
La grande majorité des cadres supérieurs (88 %) s’accordent pour dire qu’il est au moins quelque peu important que les employés puissent réaliser leurs propres objectifs professionnels, et 44 % des entreprises affirment que c’est très important.
À propos du sondage
Ce sondage a été mené du 25 octobre au 11 novembre 2013. La marge d’erreur est de plus ou moins 4,4 points de pourcentage (à un niveau de confiance de 95 %). L’échantillon comprenait une représentation dans l’ensemble des régions, des milieux urbains et ruraux, en fonction du nombre d’employés et par secteur d’activité.
Ce sondage était co-commandité par le Groupe Banque TD. La version intégrale du rapport, intitulé Le développement de carrière en milieu de travail : sondage des entreprises canadiennes, est accessible en ligne à l’adresse www.ceric.ca/perspectives.
À propos du CERIC
L’Institut canadien d’éducation et de recherche en orientation (CERIC) est un organisme caritatif voué à la progression de l’éducation et de la recherche en matière d’orientation professionnelle et de développement de carrière. Nous soutenons la recherche et le développement professionnel en orientation pour une communauté intersectorielle à l’aide de nos partenariats de projets et de nos programmes stratégiques tels Cannexus, ContactPoint/OrientAction et la Revue canadienne de développement de carrière. www.ceric.caPour en savoir plus :
Sharon Ferriss
Directrice du marketing, Web et nouveaux médias, CERIC
sharon@ceric.ca 647.466.0564