Sondage national des entreprises du CERIC : pas de consensus sur le problème de l’inadéquation des compétences
21 janvier, 2014Bryan Hiebert se voit décerner le Prix Etta-St.-John-Wileman
31 janvier, 2014En 2013, le CERIC a organisé un peu partout au Canada une série de tables rondes pour discuter de la façon de résoudre le dilemme de notre « inadéquation des compétences », dilemme qui survient lorsque les compétences et les intérêts individuels ne correspondent pas aux choix de carrières émergents ou à l’offre immédiate des marchés de l’emploi régionaux.
Intitulées « Impératifs Carrière au Canada », ces tables rondes avaient pour but de susciter à l’échelle nationale un débat sur la manière de « perfectionner, attirer et retenir les employés les plus talentueux » afin de répondre aux besoins toujours changeants des marchés régionaux et mondiaux aux prises avec de nombreuses perturbations, un débat dans lequel le monde des affaires, le milieu de l’éducation et les gouvernements ont tous un intérêt.
Au total, 178 personnes ont participé aux tables rondes qui ont eu lieu à Burlington, Toronto, Calgary, Regina, Montréal, Vancouver et Moncton. Les rapports sur chacune de ces tables rondes régionales sont accessibles en ligne (en anglais). Un résumé national souligne les thèmes les plus souvent abordés, notamment :
- Élaboration d’une stratégie nationale collaborative sur la main-d’œuvre incluant les employeurs, le milieu de l’éducation et les gouvernements
- Nécessité pour les employeurs et le milieu de l’éducation de collaborer pour créer un lien entre ce que les étudiants apprennent et ce dont ils auront besoin dans leurs futurs emplois
- Réduction de l’inadéquation entre les employeurs et le milieu de l’éducation à propos des compétences générales et spécialisées
- Démystification de l’entrepreneuriat dans le cadre du processus d’éducation au choix de carrière
- Enseignement de techniques de recherche d’emploi plus efficaces au niveau secondaire et postsecondaire
- Nécessité pour les employeurs de se montrer moins myopes dans leurs critères de recherche et de se concentrer sur la capacité d’une personne d’apprendre et de nouer des relations avec les autres
- Nécessité pour les employeurs d’atténuer les barrières numériques et les préjugés à l’égard des références
- Nécessité pour la culture de l’orientation professionnelle de se rapprocher de la réalité et de se tenir au courant des compétences les plus recherchées et des possibilités du marché
- Réduction de la surabondance d’information pour les chercheurs d’emploi – et les professionnels du développement de carrière ont un rôle à y jouer
Les participants aux tables rondes ont aussi discuté de la nature d’une proposition de valeur solide sur les services de développement de carrière qui permettrait aux entreprises et aux gouvernements de les considérer comme un investissement profitable à l’ensemble du pays. Pour le monde des affaires, les participants ont mentionné que les employeurs seraient plus enclins à investir dans le développement de carrière si l’on trouvait les paramètres adéquats en matière de productivité et de fidélisation. Pour ce qui est des cadres supérieurs et des responsables des politiques de main-d’œuvre des gouvernements, les participants estiment que l’accent doit être mis sur une proposition de valeur dans laquelle la question du développement de carrière est abordée sous l’angle du développement économique.
Les tables rondes ont de plus permis de dresser de longues listes d’initiatives concertées novatrices menées à l’échelle régionale et nationale par le monde des affaires (petites et grandes entreprises), le milieu de l’éducation, les services communautaires, les associations professionnelles et le gouvernement en vue de favoriser le développement des personnes et de mettre à leur portée des carrières valorisantes et productives.
Les tables rondes sur les Impératifs Carrière au Canada se sont terminées par une discussion en plénière spéciale lors du congrès Cannexus14, le 22 janvier, au cours de laquelle les participants invités, Ian Shugart, sous-ministre de l’Emploi et du Développement social, Steve West, président-directeur général de Nordion (Canada) Inc., Lauren Friese, fondatrice de Talent Egg, Brock Dickinson, directeur de Millier Dickinson Blais, Dan Kelly, président et chef de la direction de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante et Roseann O’Reilly Runte, rectrice et vice-chancelière de l’Université Carleton, ont pu élever le débat sur l’inadéquation des compétences à l’échelon national.
Les tables rondes sur les Impératifs Carrière au Canada et la discussion en plénière ont été commanditées par Millier Dickinson Blais.
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