Je n’aime pas l’expression « obstacles à l’emploi. » Je ne sais pas si c’est la légendaire attitude politiquement correcte canadienne qui parle, mais c’est une expression qui, pour moi, sonne très négative pour une réalité qui touche la majorité du monde. Vous vivez en milieu défavorisé? C’est un obstacle à l’emploi. Immigrant? Un obstacle aussi. Problèmes de santé mentale? Casier judiciaire? Trop jeune? Trop vieux? Les gens qui n’ont pas d’obstacles à l’emploi font partie d’une minorité.

Au-delà de la négativité de l’expression, c’est le sous-entendu qui m’agace. Si avoir un trouble du spectre de l’autisme (TSA) est considéré comme un obstacle à l’emploi, est-ce que cela veut dire qu’être TSA est une mauvaise chose? S’agit-il de quelque chose qu’il faut cacher, dont il faut avoir honte? André Parent, dans son article sur l’intervention avec les clients TSA, établit clairement que ce n’est pas le cas. Il s’agit d’ajuster son approche aux besoins de ses clients.

Faute d’un meilleur terme, nous avons choisi les obstacles à l’emploi comme thème pour cette édition de Careering, et vous y trouverez des articles de fond, avec de nouvelles perspectives et des conseils pratiques, sur l’orientation avec les ex-détenus, les personnes handicapées et les personnes sans-abri (en ligne seulement). Si vous avez un meilleur terme à nous suggérer, écrivez-moi à catherine@ceric.ca!