Mot de l’éditrice
Par Catherine Ducharme
Dans le secteur du développement de carrière, nous vivons avec une étrange réalité. Le taux de chômage est plus bas, et le salaire souvent plus élevé, pour nos clients qui ont obtenu un diplôme d’études postsecondaire. Par contre, nous savons aussi que peu de gens passent leur vie dans la même carrière, et occupent souvent des postes qui n’ont pas grand-chose à voir avec leur domaine d’études. Dans ce cas, pourquoi le diplôme est-il si important?
À l’université, je croyais que de comprendre des théories complexes était une fin en soi. Maintenant je réalise que le processus d’apprentissage requis pour comprendre ces théories était ce qui importait le plus. J’ai appris à communiquer clairement mes résultats de recherche. J’ai appris à m’adapter et à garder une attitude positive dans les cours que je trouvais difficiles. Au final, ce que j’ai étudié n’importe pas autant que le fait que j’aie étudié.
Le même raisonnement peut être appliqué aux emplois de survivance que j’ai occupé. Je n’aurai jamais plus (en tout cas j’espère) à préparer des cappuccinos, réparer des lunettes ou opérer une laveuse commerciale, mais je vais continuer à bénéficier des compétences transférables en service à la clientèle, travail d’équipe et résolution de problèmes que j’ai acquis grâce à ces boulots.
C’est un thème qui revient souvent dans ce numéro de Careering qui porte sur les compétences dites générales. Oui, les connaissances sont importantes, mais qu’en est-il du leadership, du sens de l’initiative, de l’éthique du travail? Qu’en est-il des compétences essentielles telles que la compréhension de lecture ou l’arithmétique de base? Qu’en est-il de la capacité de travailler avec les autres dans un lieu de travail multigénérationnel? Selon un récent sondage d’Environics, commandé par le CERIC, 62 % des employeurs canadiens disent qu’ils engageraient quelqu’un qui possède les bonnes compétences générales, même s’ils devaient ensuite le former sur les aspects techniques du travail.
J’ai été embauchée par le CERIC pour un contrat de quatre semaines et je suis restée quatre ans, parce que c’est un travail enrichissant pour un organisme intéressant. Mes années au CERIC m’ont beaucoup donné en termes d’apprentissage et d’expérience, mais je dois maintenant passer le flambeau à Karolina Grzeszczuk, qui me remplacera en tant qu’éditrice de Careering à partir du prochain numéro. Je souhaite la meilleure des chances à Karolina, et à vous, je souhaite bon apprentissage.
Ce fut un plaisir!