Les principaux employeurs du Canada sont plus enclins que les petites entreprises à affirmer que les lacunes en matière de compétences se sont accentuées. C’est ce qui ressort de la dernière analyse du CERIC effectuée dans le cadre de l’enquête intitulée Le développement de carrière en milieu de travail : sondage des entreprises canadiennes. Les nouveaux résultats sont présentés sous forme de ventilation des données du sondage selon la taille de l’entreprise – moins de 10 employés, de 10 à 49 employés, de 50 à 99 employés, de 100 à 499 employés et 500 employés et plus.

Commandé par le CERIC, ce sondage a été mené par Environics Research Group auprès de 500 employeurs (petites, moyennes et grandes entreprises) afin d’obtenir leur point de vue sur les défis des entreprises canadiennes, notamment les lacunes en matière de compétences, et sur les approches adoptées quant au recrutement, à la formation et à la gestion de carrière des employés. Les résultats nationaux ont été publiés l’année dernière; des analyses par région et par type de milieu sont aussi accessibles (en anglais seulement). Cette exploration en fonction de la taille de l’entreprise met en évidence plusieurs différences et similitudes parmi les employeurs.

Par exemple, les répondants provenant de petites entreprises (moins de 10 employés et de 10 à 49 employés) sont beaucoup moins enclins que les entreprises de plus de 500 employés à penser que les lacunes en matière de compétences se sont accentuées au cours des dernières années (33 % et 35 % comparativement à 51 %). Bien que les cadres des entreprises, toutes tailles confondues, disent que leur organisation est d’accord pour offrir de la formation (39 % sont « entièrement d’accord » et 43 % sont « relativement d’accord »), un peu plus des deux tiers se sont dits inquiets de perdre des employés après avoir investi dans leur formation. Cette appréhension est plus marquée chez les cadres d’organisations comptant 500 employés ou plus (75 %) que ceux d’organisations comptant moins de 10 employés (58 %).

Trois cadres canadiens sur quatre (73 %) affirment que leur organisation offre des occasions de perfectionnement professionnel aux employés, comme des conférences ou des ateliers. Les programmes formels d’encadrement ou de mentorat sont moins courants dans les entreprises canadiennes. En effet, moins de la moitié des entreprises offrent de tels programmes (44 %). Dans les deux cas, ce sont les grandes organisations qui sont plus susceptibles d’offrir des occasions de formation à leur personnel; presque toutes ces entreprises (97 %) offrent des occasions de perfectionnement professionnel tandis que les trois quarts (74 %) offrent des programmes d’encadrement ou de mentorat. Les pourcentages chez les petites entreprises sont nettement inférieurs dans les deux cas (60 % et 32 %).

Une attitude positive, de bonnes compétences en communication, l’esprit d’équipe, un grand sens de l’éthique au travail, des aptitudes pour les relations interpersonnelles ou le service à la clientèle sont les cinq principales caractéristiques qui sont recherchées par l’ensemble des cadres canadiens. Avoir une attitude positive est beaucoup plus important pour les entreprises de moins de 50 employés (38 %) que pour les grandes organisations de 500 employés ou plus (26 %). Les premières sont aussi deux fois plus nombreuses à accorder de l’importance à la fiabilité (10 %) que les grandes entreprises (4 %).