Les résultats d’un nouveau sondage national, rendus publics aujourd’hui, dressent un portrait inédit de la génération Y au Canada (personnes nées entre 1980 et 1995), jetant une nouvelle lumière sur les valeurs sociales qui l’animent, les segments distincts qui la composent, et les stéréotypes souvent contradictoires qui perdurent à son égard.

Cette étude a été réalisée en partenariat avec The Counselling Foundation of Canada, le financeur du CERIC, ainsi que la RBC, la fondation de la famille J.W. McConnell et L’apathie c’est plate. Keith Neuman, le directeur exécutif de l’Institut Environics, a également fourni un aperçu avancé des résultats de l’enquête lors du congrès national en développement de carrière Cannexus17 qui a eu lieu le mois dernier.

Les résultats montrent que la génération Y ne peut être réduite à une cohorte unique d’individus définis strictement par leur âge ou d’autres caractéristiques démographiques comme le sexe, la région ou le statut socioéconomique. Les membres de la génération Y forment un groupe diversifié qui se décline en « sous-groupes » de valeurs sociales, chacun reflétant une vision singulière du monde et de la vie. Bien qu’ils partagent aujourd’hui des expériences et des aspirations, comme on peut s’y attendre à cette étape de leur existence, on constate des différences notables dans leurs choix de vie et leur vision de l’avenir selon le sous-groupe auxquels ils appartiennent, qu’ils soient des « idéalistes engagés », des « consommateurs connectés » ou des « sceptiques solitaires ».

L’étude, fondée sur les travaux de pointe d’Environics Research sur les valeurs sociales, visait à comprendre comment les membres de la génération Y s’intègrent dans la société à la lumière de leurs valeurs sociales. La recherche était principalement axée sur les objectifs de vie et les caractères de la vie adulte, les aspirations professionnelles et l’expérience de travail, de même que l’engagement sociopolitique.

Les résultats du sondage ont permis de tirer les principales constatations suivantes :

  • Moins de la moitié des membres de la génération Y au Canada disent avoir suffisamment d’argent pour mener la vie qu’ils désirent, et plusieurs ont l’impression d’éprouver plus de difficultés, sur le plan financier, que leurs parents à leur âge. Ils restent cependant remarquablement confiants en ce qui concerne leurs perspectives financières, un trait particulièrement marqué chez ceux nés à l’extérieur du Canada et d’origine asiatique et d’autres origines ethniques non caucasiennes.
  • Sur le plan professionnel, les membres de la génération Y souhaitent avant tout atteindre un équilibre entre la vie personnelle et le travail. La stabilité financière, la création de richesse et un travail flexible comptent parmi les autres priorités qui se dégagent de leurs réponses. Selon leurs valeurs sociales, certains membres de la génération Y souhaitent être un facteur de changement et contribuer significativement à la société. Cette volonté est de moindre importance chez d’autres sous-groupes.
  • À la question « Si vos études étaient à refaire, quel choix feriez-vous? », moins de la moitié des répondants de la génération Y détenant un diplôme d’études postsecondaires ont dit qu’ils s’engageraient dans le même domaine d’études. Une proportion légèrement plus élevée d’entre eux ont déclaré qu’ils auraient fait un choix différent, soit en poursuivant une autre formation postsecondaire, soit en s’engageant dans une voie hors du système scolaire.

Le sondage a été réalisé sous forme d’entrevues en ligne auprès d’un échantillon représentatif de 2 072 Canadiens âgés de 21 à 36 ans de partout au pays, entre le 6 juillet et le 31 août 2016. L’échantillon a été stratifié selon l’âge, le sexe et la région.

Visitez le site internet de The Counselling Foundation of Canada pour plus d’information sur le sondage.