Le prix Etta St. John Wileman du CERIC a été décerné à Lynne Bezanson, directrice générale émérite de la Fondation canadienne pour le développement de la carrière (FCDC), le 25 janvier, lors du Congrès canadien en développement de carrière Cannexus. Lynne a reçu ce prix en reconnaissance de sa remarquable carrière à renforcer la portée et l’incidence du développement de carrière au Canada et à l’international. Ce prix pour l’œuvre d’une vie rend hommage à celles et à ceux qui se sont forgé une réputation de chefs de file en développement de carrière et qui ont consacré toute leur vie à améliorer le domaine dans son ensemble.

Rendant hommage à Lynne et à son rôle de pionnière ayant contribué à bâtir le professionnalisme du domaine, la présidente du comité de sélection Wileman, Jennifer Browne, a déclaré : « Depuis ses débuts en tant qu’enseignante et conseillère d’orientation jusqu’à son travail extraordinaire dans la fonction publique fédérale et le secteur à but non lucratif dans les domaines de la recherche et du développement, de la consultation sur les politiques et du renforcement des capacités, son engagement dans ce secteur et envers ceux qu’il sert ne connaît aucune limite. »

Depuis 1976, Lynne compte diverses réalisations dignes de mention, notamment la création du programme national de formation en counseling d’emploi axé sur les compétences, en collaboration avec le gouvernement fédéral, afin de renforcer les compétences de 4 000 conseillers en emploi et en besoins spéciaux. Ce programme a été reconnu par les établissements postsecondaires canadiens et adapté par les services d’emplois fédéraux en France, en Suède, au Japon et en Malaisie. En 1990, elle se joint à la FCDC et dirige l’initiative Conception et mobilisation de ressources en counselling pour les jeunes (CMRCJ). La CMRCJ a été la première initiative importante de recherche et développement dans le domaine du développement de carrière au Canada et a servi de catalyseur pour faire du développement de carrière un axe de recherche viable au Canada.

En 1993, Lynne Bezanson devient directrice générale de la FCDC et la façonne pour en faire un organisme national de leadership et d’innovation de confiance pour le secteur du développement de carrière. Elle a joué un rôle déterminant dans la création du Groupe de recherche canadien sur la pratique en développement de carrière fondée sur les données probantes (GDRC), en créant une collaboration entre les chercheurs francophones et anglophones du Canada et en établissant le cadre d’évaluation adopté par le gouvernement fédéral pour guider les projets financés. Elle a été une force de changement du mouvement international visant à mobiliser les responsables des politiques, des pratiques et de la recherche. Elle a également présidé l’International Centre for Career Development and Public Policy et a contribué en tant qu’experte aux études d’orientation de l’OCDE au niveau international.

Dévouée à la professionnalisation du domaine, elle a rassemblé le secteur pour élaborer le Guide canadien des compétences pour les professionnels en développement de carrière. Premier en son genre dans le monde, le Guide a sous-tendu la pratique et la formation dans ce domaine pendant plus de 20 ans et a servi de modèle aux pays du monde entier.

Ce prix rend hommage à Etta St John Wileman, qui a défendu avec ardeur le développement de la carrière, du travail et du milieu du travail au Canada au début du XXe siècle. Selon elle, le travail était à la fois un choix individuel et un atout important pour l’âme. Elle s’est battue pour que soit mis sur pied un système national de centres d’emploi. Elle a également exercé des pressions pour que soit reconnu le rôle des parents et des écoles dans l’éducation au développement de carrière des enfants. Les lauréats précédents de ce prix comprennent notamment Marilyn Van Norman, Denis Pelletier, Norman Amundson, Mildred Cahill, Bryan Hiebert, Donald Lawson, Michel Turcotte et Roberta Borgen (Neault). Le prix est remis moins d’une fois par année.

Lynne n’a pas pu se joindre à nous pour la remise virtuelle du prix, mais le CERIC espère pouvoir le lui remettre en personne à Ottawa l’année prochaine.