Trina Maher, chef de file autochtone du développement de carrière, a reçu le prix Wileman 2024 du CERIC pour ses réalisations exceptionnelles dans le domaine du développement de carrière. L’annonce a été faite lors d’une cérémonie de remise des prix à Cannexus, le congrès canadien sur le développement de carrière, qui a eu lieu à Ottawa le 29 janvier.  

En rendant hommage à Mme Maher, Jennifer Browne, présidente du comité de sélection, a déclaré que « son engagement à créer des ponts avec les collectivités, à favoriser des lieux de travail inclusifs et à élaborer des stratégies d’embauche et de maintien en poste des talents a laissé une marque indélébile sur le paysage du développement de carrière au Canada ». 

Mme Maher est membre de la Première nation de Mattagami ainsi que présidente et chef de l’esprit créatif de Bridging Concepts, un cabinet de consultation en ressources humaines autochtones dont la vision est de voir « les peuples autochtones s’épanouir dans des carrières enrichissantes sur le marché du travail canadien ». 

Formatrice d’adultes certifiée à l’échelle internationale possédant plus de deux décennies d’expérience, Mme Maher a consacré sa carrière à l’éducation à la diversité autochtone, au renforcement des capacités des organisations communautaires, à la gestion de programmes et de projets, ainsi qu’au développement de la carrière et du leadership personnel. 

Elle a fourni des conseils dans le cadre d’études nationales sur le marché du travail, a donné une formation de facilitateur en accompagnement en gestion et en transition de carrière à des agences autochtones dans toutes les provinces et tous les territoires. Elle est aussi membre du conseil national pour le développement du Centre d’expertise en développement de carrière du Canada, lancé en 2023. 

 Depuis 1999, elle joue un rôle essentiel dans la formation, l’élaboration de stratégies, le conseil et l’accompagnement des équipes de RH pour créer des lieux de travail inclusifs. Son travail va de l’organisation d’ateliers pour des agences gouvernementales à la prestation de formations personnalisées pour des entreprises privées dans les secteurs des ressources, de la technologie, du pétrole, de l’exploitation minière, des services bancaires et des organismes sans but lucratif. 

De 2002 à 2011, en tant que directrice nationale, Stratégies d’inclusion, pour Indigenous Works, elle a sensibilisé des entreprises clientes à l’histoire autochtone, en plus de les aider à recruter et à maintenir en poste des talents autochtones. De 2010 à 2018, elle a animé 22 ateliers à l’intention de plus de 500 gestionnaires, dont ceux de Service correctionnel du Canada et de diverses entreprises privées. En 2009, elle a dirigé l’élaboration du programme et la formation pour le programme de travail du gouvernement du Canada intitulé « Stratégie pour un milieu de travail sans racisme », qui a eu une incidence sur plus de 350 gestionnaires d’entreprises d’équité en matière d’emploi. 

Depuis la création de son cabinet-conseil en 2011, elle continue d’accroître le potentiel des talents autochtones au Canada. Ses apports s’étendent à l’élaboration et à la prestation de formations pour des organisations telles que la police provinciale de l’Ontario, la police régionale de Halton, le gouvernement de l’Alberta, le conseil d’administration des services sociaux du district de Thunder Bay et Diabète Canada. 

Mme Maher n’a pas pu assister à Cannexus en personne; c’est son ami Gray Poehnell qui est monté sur scène pour recevoir le prix en son nom. Elle a cependant diffusé une vidéo dans laquelle elle manifeste sa gratitude pour l’honneur qui lui a été fait. 

Le prix est remis au nom d’Etta St. John Wileman. Au début du 20e siècle, Mme Wileman s’est faite l’avocate du développement de carrière, du travail et du milieu de travail au Canada et a milité en leur faveur. Selon elle, le travail était à la fois un choix individuel et un atout important pour l’âme. Elle s’est battue pour que soit mis sur pied un système national de centres d’emploi. Elle a également exercé des pressions pour que soit reconnu le rôle des parents et des écoles dans l’éducation au développement de carrière des enfants.  

Créé en 2007, le prix Etta St. John Wileman souligne et célèbre les personnes qui ont eu une incidence exceptionnelle dans le domaine du développement de carrière. Parmi ses lauréats précédents, citons Marilyn Van Norman, Denis Pelletier, Norman Amundson, Mildred Cahill, Bryan Heibert, Donald Lawson, Michel Turcotte, Roberta Borgen (Neault) et Lynne Bezanson. 

Au cours des trois dernières années, le comité de sélection du prix Wileman a mené une réflexion approfondie sur le prix, en prenant des mesures pour renforcer son caractère inclusif et son accessibilité. Par conséquent, le point de mire du prix a évolué, passant de l’ensemble des réalisations à des réalisations exceptionnelles. Les critères révisés donnent une définition plus large du leadership, qui englobe les services exceptionnels et l’engagement communautaire. Le prix repensé tient aussi compte de la manière dont les personnes candidates ont démontré leur engagement en faveur de la justice, de l’équité, de la diversité et de l’inclusion. 

Lors de la cérémonie de remise des prix, Mme Browne a fait remarquer qu’en 2023, le CERIC a reçu de nombreuses candidatures, ce qui souligne le nombre important de personnes exceptionnellement talentueuses et novatrices dans ce domaine, qui ont une incidence considérable au Canada. Elle a aussi invité la collectivité du développement de carrière à contribuer à l’énumération d’autres mentors, éducateurs, conseillers, défenseurs et modèles qui devraient être célébrés, en précisant que le prochain appel à candidatures sera lancé au printemps.