Par Wilfrid Larochelle

J’ai rencontré Dominique Clavier pour la première fois en 1986. Pierre Dodier l’avait invité à une réunion de la défunte Association des carriérologues. Nous avions parlé toute la journée de deux réalités complexes : le sens du travail et la carriérologie.

Dans les années 90, j’ai croisé souvent Robert Léveillé pour discuter de l’histoire du travail et continuer de jaser sur le thème : le sens du travail. Depuis 2007, j’ai rejoint les rangs de l’association de chercheurs, Human Research dirigée par Dominique Clavier. Nous poursuivons les mêmes objectifs : aider au développement du capital humain et favoriser la réussite de chacun.

Je vais me souvenir toute ma vie de cette phrase de Dominique Clavier lors d’une conférence de l’Association internationale d’orientation scolaire et professionnelle à Vancouver. Le projet de vie au travail le plus pertinent face aux besoins et aux exigences de l’entreprise est : « Un projet professionnel pour un projet d’entreprise ».

Je crois qu’il travaille depuis au moins trois ans sur un nouveau questionnaire intitulé : le sens du travail (IVST). Je viens de passer le questionnaire et je veux vous partager mon vécu.

Le questionnaire nous interroge sur nos motivations, nos besoins psychologiques fondamentaux au travail, nos intérêts professionnels, nos valeurs au travail, notre vision de la vie active et les options qui favoriseraient notre bien-être au travail.  Je vous fournis quatre exemples des énoncés?

1. Pour vous le travail, c’est avant tout une obligation, gagner un salaire est le seul but.

  • Je ne suis pas d’accord
  • Pas vraiment d’accord
  • Peut-être un peu
  • Oui, tout à fait d’accord

2. Ce que vous souhaitez dans le travail, c’est d’être en relation avec des personnes qui vous aident à vous développer sur le plan personnel.

  • Pas du tout
  • Pas vraiment
  • Peut-être un peu
  • Oui, tout à fait

3. Aimez-vous souvent utiliser votre imagination?

  • Pas du tout
  • Pas vraiment
  • Oui, parfois
  • Oui, beaucoup

4. Quelque soit le contexte de travail, quelle est l’activité que vous préfèreriez mettre en œuvre?

  • Créer
  • Aider
  • Appliquer une méthode
  • Analyser
  • Diriger
  • Produire

Dès que vous avez terminé le questionnaire, le système génère un rapport de 17 pages. L’intérêt de ce nouveau questionnaire est de répondre à la question suivante : que cherchons-nous dans notre travail? Pour nous aider, le rapport présente un résumé des cinq sections et des 32 sous-sections.

Pour les intérêts fondamentaux, il utilise le RIASEC de John L. Holland.

Pour la section des motivations au travail et l’autodétermination, il propose 8 échelles. Il se sert de la motivation extrinsèque versus la motivation intrinsèque. Pour les besoins fondamentaux, il a retenu le besoin d’autonomie, le besoin de compétence, le besoin de liens sociaux, la valorisation de l’image, le développement personnel et le développement cognitif.

Si les valeurs au travail sont une des composantes fondamentales de l’équilibre personnel : le rapport fournit les résultats aux 5 échelles suivantes : préserver sa sécurité ; maintenir un équilibre de vie; préserver son autonomie d’action; maintenir un niveau d’expertise; viser son évolution dans la hiérarchie.

Pour la section, Le sens du travail, il propose huit modes de relation au travail : renforcer son identité; s’engager dans l’action; obtenir des résultats; exercer en professionnel; s’impliquer dans une production; étendre son territoire; avoir un statut; structurer le temps.

Pour la dernière section identifiée par l’expression, Les capacités estimées, il utilise des verbes d’action en lien avec le RIASEC. C’est un très bon départ pour une réflexion sur les compétences. La dernière échelle est le niveau du sentiment d’efficacité personnelle.

La partie la plus intéressante du rapport est certainement les trois dernières pages. L’auteur nous introduit une manière d’utiliser les différentes sections pour en faire une analyse plus en profondeur et réfléchir à sa carrière. Bien sûr, il nous familiarise aux chiffres fournis en pourcentage. Il va beaucoup plus loin en formant des liens par le croisement d’échelles entre elles. Cette technique facilite chez le répondant la recherche de l’équilibre au travail.

Je viens de lui faire une proposition pour améliorer cette partie du rapport. Je lui suggère de faire un lien entre la section des intérêts fondamentaux et des capacités estimées.

Vous avez une question. Vous voulez en savoir davantage. Septembre éditeur via la section Septembre-os peut répondre à tout ou presque. Il suffit de rejoindre Caroline Chantale Cartier, c.o. consultante pour les outils scientifiques au 1 800 361-7755 poste 222 par courriel caroline@septembre.com.


Wilfrid Larochelle, c.o., est président de l’entreprise Les Projets Alpha et Oméga et auteur de chroniques pour le Bulletin OrientAction. Vous pouvez consulter les chroniques précédentes à partir des archives du Bulletin dans la section du même nom sur le site OrientAction.