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« Nourrissant pour l’âme » et « stimulant » : Cannexus24 a suscité l’intérêt des professionnels du développement de carrière au Canada

« Une plateforme inestimable pour le réseautage, l’apprentissage et la croissance professionnelle » et une « communauté de professionnels chaleureuse et inclusive », telles sont quelques-unes des façons dont les 1 900 participants ont décrit le dernier congrès Cannexus, le congrès canadien sur le développement de carrière. Cannexus a permis aux professionnels du développement de carrière de tout le pays et du monde entier de se réunir du 29 au 31 janvier 2024, virtuellement et en présentiel à Ottawa. Qualifiant le congrès de « nourrissant pour l’âme » et de « stimulant », les délégués ont exploré les innovations en matière de développement de carrière et de perfectionnement de la main-d’œuvre, tout en échangeant des idées avec leurs pairs, et ce, dans le but de donner aux personnes et aux collectivités les moyens d’atteindre le bien-être économique et social.

Parmi les nombreux points forts du congrès Cannexus24 du CERIC, il y a eu quatre allocutions remarquables : Hamza Khan décryptant l’avenir du travail; l’athlète paralympique Chantal Petitclerc racontant son histoire de résilience; la Dr Nancy Arthur explorant les tendances et les turbulences qui attendent le développement de carrière; et le Dr Sean Lessard partageant son travail avec des jeunes des Premières nations. Au cours de plus de 100 séances de formation, les délégués ont examiné une série de questions actuelles et émergentes, avec un fort intérêt pour les séances axées sur l’intelligence artificielle, la neurodiversité, les apprenants autochtones, le financement des services d’emploi, les lieux de travail intergénérationnels et la santé mentale.

Le congrès a également servi de rampe de lancement pour plusieurs nouvelles ressources du CERIC publiées au moment où l’organisation caritative nationale à l’origine de Cannexus célèbre son 20e anniversaire :

  • L’ouvrage Secteur caché, talents cachés : Cartographie du secteur du développement de carrière au Canada (en anglais) est un rapport qui étudie pour la première fois l’éventail complet de personnes et de systèmes qui fournissent des services d’orientation professionnelle et de soutien à la population canadienne. Cette étude novatrice fournit les données probantes nécessaires pour aider les spécialistes de l’orientation professionnelle du Canada à atteindre leur plein potentiel.
  • Le dernier rapport du projet de recherche intitulé Le développement de carrière en 2040 (en anglais) a pour objectif de déterminer comment le secteur du développement de carrière, les organisations qui font un travail de sensibilisation et les décideurs politiques doivent se préparer pour 2040 et au-delà. Le projet, qui s’appuie sur des méthodes de recherche de prospective stratégique, permet de mieux comprendre l’éventail des futurs possibles auxquels nous pouvons nous attendre.
  • Les Principes de pratique (en anglais) qui font suite aux Théories et modèles orientés sur la carrière : des idées pour la pratique (disponible en français et en anglais), fournissent aux intervenants en développement de carrière des principes théoriques à appliquer au quotidien. Ce sont des guides de référence où sont décrits les principes fondamentaux assurant des interventions efficaces en matière de carrière. Les délégués présents au congrès en présentiel ont tous reçu un exemplaire, grâce à nos champions des connaissances.
  • Une nouvelle boîte à outils pédagogiques aide les enseignants du primaire à comprendre comment leurs pratiques d’enseignement permettent le développement des aptitudes fondamentales liées à la carrière. L’ouvrage Explorer les possibilités! Examiner les apprentissages liés à la carrière, de la 4e à la 6e année (en anglais) souligne que le développement de carrière commence tôt et qu’il faut encourager les enfants à explorer leurs intérêts, leurs forces et leurs rêves.
  • Une publication fondée sur la recherche recommande des stratégies pour aider les personnes réfugiées – en particulier celles qui sont faiblement scolarisées – à s’intégrer à la société et au monde du travail. L’ouvrage L’accompagnement visant l’intégration des personnes réfugiées faiblement scolarisées : une perspective interculturelle en orientation (en français) est actuellement en vente en français, et une version anglaise sera publiée au printemps.

Un autre moment fort du congrès a été la remise à Trina Maher du prix Wileman pour ses réalisations remarquables en développement de carrière. Chef de file autochtone du développement de carrière, Mme Maher est membre de la Première nation de Mattagami ainsi que présidente et chef de l’esprit créatif de Bridging Concepts, un cabinet de consultation en ressources humaines autochtones dont la vision est de voir « les peuples autochtones s’épanouir dans des carrières enrichissantes sur le marché du travail canadien ». Mme Maher a été saluée pour son engagement à créer des ponts avec les collectivités et à favoriser des lieux de travail inclusifs, mais aussi à élaborer des stratégies d’embauche et de maintien en poste des talents qui ont laissé une marque indélébile sur le paysage du développement de carrière au Canada. Pour la deuxième fois consécutive, les leaders du développement de carrière de tout le Canada se sont réunis à Ottawa avant le congrès pour collaborer à l’élaboration d’une campagne nationale de promotion du développement de carrière. La campagne a été lancée parce que, bien que le développement de carrière soit essentiel pour façonner l’emploi, le travail, l’éducation et le marché du travail au Canada, les décideurs politiques, les employeurs et les Canadiens continuent d’en savoir très peu sur ce secteur. Des chefs de file du secteur ont proposé différentes idées de campagne qui nous permettraient de sensibiliser davantage le public en ce qui concerne le développement de carrière et son caractère essentiel pour aller au-delà du travail décent.

D’autres aspects du congrès étaient axés sur l’établissement de liens. Par exemple, Cannexus24 proposait une séance en présentiel à l’intention des nouveaux venus et une visite des exposants, ainsi que des tables rondes et des rencontres virtuelles. Le puissant exercice des couvertures était aussi de retour à Ottawa. Il a permis d’explorer la relation entre les peuples autochtones et non autochtones au Canada.

Dans le sondage réalisé après le congrès, 89,6 % des délégués ont qualifié l’expérience de bonne à excellente, et 94,7 % ont mentionné qu’ils prévoyaient d’intégrer ce qu’ils avaient appris dans leur travail. Dans l’ensemble, les délégués ont mentionné les présentateurs bien informés et qu’ils se sentaient mieux outillés pour se repérer dans le monde du travail en évolution rapide, en plus de parler de l’énergie qui découle des échanges avec des collègues passionnés en communion d’idées. En ce qui concerne l’option virtuelle, les réactions ont porté sur les difficultés techniques et le souhait d’accéder à une plateforme plus conviviale, tout en appréciant le fait que l’option virtuelle rend Cannexus accessible à un public plus large.

Voici quelques-uns des commentaires les plus marquants : 

« Première fois que j’assiste à Cannexus. Le mode virtuel était très arrangeant. Quelle grosse organisation! Le choix des ateliers est énorme donc il y a pratiquement toujours au moins une conférence qui intéresse! J’apprécie énormément le fait qu’il y ait eu aussi des intervenants de l’étranger. On peut toujours apprendre de l’extérieur! Je suis enchantée de mon expérience! »
-Chantal Krause, Conseillère en orientation, Collège Charlemagne, QC (déléguée en virtuel)

« Bonnes opportunités de réseautage et un bel éventail de présentations! »
-Geneviève Taylor, Professeure, Université du Québec à Montréal, QC (déléguée en présentiel)

« Participer au Congrès m’a donné une visibilité dans le milieu et des opportunités de faire connaissance avec des professionnels du milieu. »
-Mélanie Betty, Directeur, Jocam Consultants, N.-B. (déléguée en virtuel)

« Mon expérience à Cannexus m’a permis d’apprendre davantage sur le développement de carrière et la main-d’œuvre. J’ai eu le plaisir d’écouter des penseurs d’avant-garde qui ont partagé des idées et des projets innovants dans des domaines connexes. Ces conférences m’ont inspirée et je suis convaincue que nous pourrions mettre en œuvre certaines de ces idées dans notre propre organisation pour améliorer nos pratiques et soutenir le développement professionnel des employés. »
-Nathalie Bussière, Agent de coordination, Commission de développement des ressources humaines des Premières Nations (CDRHPNQ), QC (déléguée en présentiel)

Cannexus24 a été présenté par le CERIC avec le soutien de The Counselling Foundation of Canada et d’un vaste réseau de 40 organisations collaboratives et de précieux partenaires. Marquez vos calendriers pour le congrès Cannexus25 qui se tiendra du 27 au 29 janvier 2025. L’appel aux conférenciers sera lancé au printemps. En attendant, tous les délégués de Cannexus24 ont accès aux enregistrements du congrès pendant trois mois.

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2024

Le nouveau numéro de CJCD met l’accent sur l’harcèlement au travail, l’orientation professionnelle neuro-informé et les mères qui travaillent

L’édition Hiver 2024 de la Revue canadienne de développement de carrière (RCDC) vient de paraître. Elle explore les questions actuelles et émergentes en matière de développement de carrière quant à la relation entre l’auto-efficacité de prise de décision de carrière et l’intelligence émotionnelle, la professionnalisation du secteur canadien du développement de carrière, la relation entre les perceptions de la profession infirmière, un programme de mentorat entre retraités et professeurs, l’application de l’orientation professionnelle neuro-informée, l’orientation professionnelles des personnes victimes de harcèlement moral au travail ou encore le développement de carrière des mères qui travaillent.

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2024

Trina Maher reçoit le prix Wileman 2024 pour ses réalisations exceptionnelles en matière de développement de carrière

Trina Maher, chef de file autochtone du développement de carrière, a reçu le prix Wileman 2024 du CERIC pour ses réalisations exceptionnelles dans le domaine du développement de carrière. L’annonce a été faite lors d’une cérémonie de remise des prix à Cannexus, le congrès canadien sur le développement de carrière, qui a eu lieu à Ottawa le 29 janvier.  

En rendant hommage à Mme Maher, Jennifer Browne, présidente du comité de sélection, a déclaré que « son engagement à créer des ponts avec les collectivités, à favoriser des lieux de travail inclusifs et à élaborer des stratégies d’embauche et de maintien en poste des talents a laissé une marque indélébile sur le paysage du développement de carrière au Canada ». 

Mme Maher est membre de la Première nation de Mattagami ainsi que présidente et chef de l’esprit créatif de Bridging Concepts, un cabinet de consultation en ressources humaines autochtones dont la vision est de voir « les peuples autochtones s’épanouir dans des carrières enrichissantes sur le marché du travail canadien ». 

Formatrice d’adultes certifiée à l’échelle internationale possédant plus de deux décennies d’expérience, Mme Maher a consacré sa carrière à l’éducation à la diversité autochtone, au renforcement des capacités des organisations communautaires, à la gestion de programmes et de projets, ainsi qu’au développement de la carrière et du leadership personnel. 

Elle a fourni des conseils dans le cadre d’études nationales sur le marché du travail, a donné une formation de facilitateur en accompagnement en gestion et en transition de carrière à des agences autochtones dans toutes les provinces et tous les territoires. Elle est aussi membre du conseil national pour le développement du Centre d’expertise en développement de carrière du Canada, lancé en 2023. 

 Depuis 1999, elle joue un rôle essentiel dans la formation, l’élaboration de stratégies, le conseil et l’accompagnement des équipes de RH pour créer des lieux de travail inclusifs. Son travail va de l’organisation d’ateliers pour des agences gouvernementales à la prestation de formations personnalisées pour des entreprises privées dans les secteurs des ressources, de la technologie, du pétrole, de l’exploitation minière, des services bancaires et des organismes sans but lucratif. 

De 2002 à 2011, en tant que directrice nationale, Stratégies d’inclusion, pour Indigenous Works, elle a sensibilisé des entreprises clientes à l’histoire autochtone, en plus de les aider à recruter et à maintenir en poste des talents autochtones. De 2010 à 2018, elle a animé 22 ateliers à l’intention de plus de 500 gestionnaires, dont ceux de Service correctionnel du Canada et de diverses entreprises privées. En 2009, elle a dirigé l’élaboration du programme et la formation pour le programme de travail du gouvernement du Canada intitulé « Stratégie pour un milieu de travail sans racisme », qui a eu une incidence sur plus de 350 gestionnaires d’entreprises d’équité en matière d’emploi. 

Depuis la création de son cabinet-conseil en 2011, elle continue d’accroître le potentiel des talents autochtones au Canada. Ses apports s’étendent à l’élaboration et à la prestation de formations pour des organisations telles que la police provinciale de l’Ontario, la police régionale de Halton, le gouvernement de l’Alberta, le conseil d’administration des services sociaux du district de Thunder Bay et Diabète Canada. 

Mme Maher n’a pas pu assister à Cannexus en personne; c’est son ami Gray Poehnell qui est monté sur scène pour recevoir le prix en son nom. Elle a cependant diffusé une vidéo dans laquelle elle manifeste sa gratitude pour l’honneur qui lui a été fait. 

Le prix est remis au nom d’Etta St. John Wileman. Au début du 20e siècle, Mme Wileman s’est faite l’avocate du développement de carrière, du travail et du milieu de travail au Canada et a milité en leur faveur. Selon elle, le travail était à la fois un choix individuel et un atout important pour l’âme. Elle s’est battue pour que soit mis sur pied un système national de centres d’emploi. Elle a également exercé des pressions pour que soit reconnu le rôle des parents et des écoles dans l’éducation au développement de carrière des enfants.  

Créé en 2007, le prix Etta St. John Wileman souligne et célèbre les personnes qui ont eu une incidence exceptionnelle dans le domaine du développement de carrière. Parmi ses lauréats précédents, citons Marilyn Van Norman, Denis Pelletier, Norman Amundson, Mildred Cahill, Bryan Heibert, Donald Lawson, Michel Turcotte, Roberta Borgen (Neault) et Lynne Bezanson. 

Au cours des trois dernières années, le comité de sélection du prix Wileman a mené une réflexion approfondie sur le prix, en prenant des mesures pour renforcer son caractère inclusif et son accessibilité. Par conséquent, le point de mire du prix a évolué, passant de l’ensemble des réalisations à des réalisations exceptionnelles. Les critères révisés donnent une définition plus large du leadership, qui englobe les services exceptionnels et l’engagement communautaire. Le prix repensé tient aussi compte de la manière dont les personnes candidates ont démontré leur engagement en faveur de la justice, de l’équité, de la diversité et de l’inclusion. 

Lors de la cérémonie de remise des prix, Mme Browne a fait remarquer qu’en 2023, le CERIC a reçu de nombreuses candidatures, ce qui souligne le nombre important de personnes exceptionnellement talentueuses et novatrices dans ce domaine, qui ont une incidence considérable au Canada. Elle a aussi invité la collectivité du développement de carrière à contribuer à l’énumération d’autres mentors, éducateurs, conseillers, défenseurs et modèles qui devraient être célébrés, en précisant que le prochain appel à candidatures sera lancé au printemps. 

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