2020

Les résultats du sondage du CERIC donnent un aperçu de l’état du développement de carrière au Canada

Si vous êtes spécialiste en développement de carrière au Canada, il est probable que vous soyez une femme (82,6 % d’entre vous le sont), que vous déteniez un baccalauréat et que vous ayez entre 45 et 54 ans. Vous vous intéressez particulièrement à des formations qui contribuent à aider des adultes en transition de carrière, vous avez plus besoin de recherches liées à la santé mentale que par le passé et le plus gros problème que vous prévoyez qui nuira à votre pratique est le financement public. Cet aperçu du domaine provient des résultats récemment publiés du Sondage 2019 du CERIC auprès des spécialistes en développement de carrière.

Ce récent Sondage du CERIC auprès des spécialistes en développement de carrière est un sondage national auquel ont répondu 1 350 spécialistes en développement de carrière dans tout le Canada du 1er au 29 novembre 2019 – soit le plus grand nombre de répondants jusqu’à présent. Les conclusions aident le CERIC, et le domaine dans son ensemble, à mieux comprendre les intérêts et les défis des spécialistes en développement de carrière, ainsi que les priorités en matière de développement professionnel. Ce sondage exhaustif est réalisé seulement une fois tous les quatre ans. Il a été réalisé précédemment en 2011 et en 2015, et il a fourni des données précieuses sur l’état des services d’orientation professionnelle au Canada et sur la façon dont ils ont évolué au fil du temps.

Formation, salaire et développement de carrière

Les résultats du sondage font ressortir la diversité dans le domaine du développement de carrière au Canada en ce qui concerne la formation scolaire. Pour 21,4 % des répondants, le développement de carrière en soi était le domaine de prédilection dans le cadre de leurs plus hautes études postsecondaires applicables, suivi par 17,6 %, dont le domaine était l’éducation, et de 12,2 %, qui ont indiqué comme domaine les services de consultation ou la psychologie éducationnelle. En tout, 79,9 % des spécialistes en développement de carrière sont titulaires d’un baccalauréat, alors que 35,3 % possèdent une maîtrise.

Comme en 2019 et en 2015, les deux premiers services offerts par des spécialistes en développement de carrière sont : des services d’orientation professionnelle et d’accompagnement, ainsi que des conseils en emploi et des formations en milieu de travail, suivi des services de planification et de prestation de programmes, dans le sondage de cette année. Les spécialistes en développement de carrière ont rapporté que les premiers éléments qui nuisent à leur capacité de fournir leurs services de façon efficace sont (les répondants pouvaient cocher toutes les réponses qui s’appliquaient) :

  • une charge de travail difficile à gérer (49,4 %);
  • un manque de temps à consacrer aux clients et aux étudiants (40,1 %);
  • des ressources financières inadéquates (38,0 %);
  • un soutien limité de la direction de l’établissement ou de l’entité (26,1 %);
  • un accès limité aux ressources appropriées (23,7 %).

Le nombre d’années d’expérience dans le domaine est réparti de façon assez égale : un peu moins de la moitié des spécialistes en développement de carrière (47,6 %) ont dix ans d’expérience ou moins, et un peu plus de la moitié (50,4 %) ont plus de dix ans d’expérience. Les salaires déclarés parmi les spécialistes en développement de carrière continuent d’être modestes, mais ils augmentent en fonction de l’expérience. Les spécialistes qui ont 10 ans d’expérience ou moins rapportent gagner en moyenne de 40 001 $ à 55 000 $ par année; ceux qui ont de 11 à 20 ans d’expérience gagnent de 55 001 $ à 70 000 $; et ceux qui ont plus de 20 ans d’expérience gagnent généralement jusqu’à 85 000 $.

En pensant à leur propre développement de carrière, la plupart des spécialistes en développement de carrière se voient rester avec leur employeur actuel. Au cours des cinq prochaines années, le tiers (33,5 %) prévoit occuper un rôle semblable au sein de la même entité,, alors que 19,3 % espèrent accéder à un poste de niveau supérieur au sein de la même entité, et 18,6 % prévoient changer d’employeur. Un peu plus de 1 spécialiste en développement de carrière sur 10 (11,6 %) a l’intention de prendre sa retraite d’ici 2025.

Par contre, les spécialistes en développement de carrière rapportent de nombreux problèmes à l’embauche de personnel pour des postes ouverts dans le domaine. Le premier problème (20,9 %) consiste à trouver des candidats qui ont des études ou une formation directe en développement de carrière. Le deuxième a trait au manque de compétences en développement de carrière (18,5 %), et le troisième, à l’expérience limitée dans le domaine (15,1 %). Quelques commentaires en particulier :

 « Pas de création de poste malgré demande accrue au service. »

« Pénurie de main-d’oeuvre qualifiée dans notre domaine. »

« Le nombre très limité de personnel professoral francophone formé dans le domaine de l’orientation professionnelle. »

Développement professionnel et amélioration des compétences

Bien que les spécialistes en développement de carrière valorisent le développement professionnel, les budgets fournis par les employeurs sont limités. Plus de 1 spécialiste en développement de carrière sur 4 (26,7 %) indique qu’il n’y a aucun budget de disponible pour le développement professionnel; 21,6 % rapportent qu’ils reçoivent moins de 500 $ par année et 19,5 % reçoivent entre 500 $ et 1 000 $. Toutefois, la grande majorité des spécialistes en développement de carrière (90,4 %) sont prêts à payer personnellement pour leur propre développement professionnel, et 52,0 % d’entre eux sont prêts à payer moins de 500 $ par année.

En ce qui concerne les méthodes d’apprentissage officielles, les spécialistes en développement de carrière préfèrent les interactions en personne. La moitié des répondants au sondage (50,7 %) ont dit que leur premier choix était les ateliers et les séminaires (en personne). Les méthodes qui complètent le top 3 sont les cours en ligne (37,0 %) et les congrès (36,1 %). En revanche, en ce qui a trait aux méthodes d’apprentissage non officielles, près des deux tiers des spécialistes en développement de carrière (62,7 %) font des recherches dans Internet pour se tenir au courant, 48,5 % visionnent des vidéos et 45,8 % consultent des magazines et des bulletins en ligne.

Lorsqu’on leur a demandé sur quels groupes de clients ils aimeraient le plus concentrer leurs efforts sur le plan du développement professionnel (et de sélectionner toutes les réponses pertinentes), la majorité des spécialistes en développement de carrière au Canada ont répondu qu’ils étaient intéressés par les stratégies et les outils qui les aident à travailler avec des adultes qui font face à une variété d’obstacles :

  • les adultes en transition de carrière (57,6 %);
  • les personnes souffrant de problèmes de santé mentale (41,0 %);
  • les nouveaux Canadiens et les immigrants (39,8 %);
  • les personnes à faible revenu (35,5 %);
  • les personnes sans emploi (35,3 %);
  • les étudiants de niveau postsecondaire (35,1 %).

Pour plus de la moitié des spécialistes en développement de carrière sondés, les compétences prioritaires élevées ou essentielles à acquérir au cours de la prochaine année sont : la gestion des relations-clients (ex. gestion de cas, animation de groupe et collaboration avec différents groupes) à 58,0 %; les pratiques en développement personnel et en réseautage (ex. établissement de la capacité dans la communauté, gestion du stress et leadership) à 55,3 %, et les compétences liées aux données sur les carrières (ex. information et tendances à venir sur le marché du travail) à 54,9 %. Les trois sujets sur lesquels les spécialistes en développement de carrière aimeraient le plus que les recherches en développement de carrière se concentrent sont : les techniques en orientation de carrière, l’information sur le marché du travail, comme les tendances en emploi, et la santé mentale, qui a fait un bond considérable dans cette liste alors qu’elle occupait la 7e place dans le sondage de 2015.

L’avenir : perceptions du public et les préoccupations des clients

With an eye to the future, career professionals anticipate the most significant changes in their practice over the next five years to be:

En ce qui concerne l’avenir, les spécialistes en développement de carrière s’attendent à voir les principaux changements suivants dans leur domaine dans les cinq prochaines années :

  1. changement dans les priorités, les processus ou le financement du gouvernement;
  2. effet de la technologie, de l’IA ou de l’automatisation sur les emplois et la recherche d’emploi;
  3. changements sur le marché du travail, évolution du marché de l’emploi et hausse de l’économie du partage;
  4. utilisation accrue des services, outils, ressources et médias sociaux en ligne;
  5. démographie changeante;
  6. travailler avec plus de clients ou d’étudiants confrontés à des obstacles.

Dans le même temps, les spécialistes en développement de carrière croient que des écarts subsistent dans la façon dont le public perçoit la valeur des services d’orientation professionnelle au Canada comparativement à la réalité :

  • De nombreux répondants (43,3 %) ont l’impression que le public ne sait pas que des services d’orientation professionnelle existent ou ne comprend pas l’étendue et la complexité des services : « très mitigés, souvent peu valorisés et méconnus ».
  • Un groupe plus petit de spécialistes en développement de carrière (17,7 %) croit que les services d’orientation professionnels sont perçus de façon positive, puisqu’ils peuvent changer des vies, mais la façon dont les services d’orientation professionnelle fonctionnent ne semble pas être claire : « La valeur semble avoir remonté dans les dernières années, mais le public ne sait pas toute l’aide que nous pouvons apporter ».
  • Un nombre plus petit de répondants (10,7 %) pense que le public donnerait des commentaires différents sur les services d’orientation professionnelle selon l’étendue de leurs expériences personnelles : « Sentiments variés selon l’expérience de chacun, ayant eu un contact ou non avec l’un de ces spécialistes, une bonne ou une mauvaise expérience, ou une expérience significative ou non ».
  • Et finalement, un nombre similaire (10,2 %) pense principalement que le public est mal informé, confus ou irréaliste quant à la nature des services d’orientation professionnelle : « Je pense qu’ils comprennent mal notre travail. Je pense qu’ils nous perçoivent comme accessibles seulement dans les centres de carrière collégiaux ou universitaires ou par les programmes à faibles revenus du gouvernement ».

Pour la première fois, le Sondage du CERIC auprès des spécialistes en développement de carrière a aussi posé une série de questions sur les inquiétudes, les regrets et les mythes que les clients partagent avec les spécialistes en développement de carrière. Les spécialistes en développement de carrière sondés signalent que les étudiants et adultes qu’ils conseillent leur disent souvent que, s’ils le pouvaient, ils retourneraient dans le temps pour changer leur choix de carrière. Parmi leurs clients :

  • 71,7 % disent « J’aurais dû faire en sorte de mieux me comprendre et de choisir une carrière qui correspond à mes valeurs. »
  • 66,5 % disent « J’aurais souhaité ne pas subir de pression dans mon choix de carrière afin d’éviter de suivre un parcours qui ne correspond pas à mes aspirations. »
  • 61 % disent « J’aurais dû éviter de jouer la carte de la sécurité et de laisser la peur orienter mes choix de carrière ».
  • 58,8 % disent « J’aurais dû éviter de me limiter si tôt dans mes options, afin de pouvoir explorer d’autres carrières. »

Les spécialistes en développement de carrière indiquent que les Canadiens désirent un équilibre entre la recherche d’une carrière qui les passionne et les réalités économiques. Leurs clients sont divisés également : 49,4 % sont préoccupés par leur capacité de trouver un emploi bien rémunéré et 45,3 % ont peur de ne pas prendre la « bonne » décision quant à leur carrière. Au Québec, toutefois, le pourcentage de clients qui demandent de l’aide pour prendre des décisions relatives à leur carrière passe à 70,2 % Fait à noter : seulement 3,2 % des spécialistes en développement de carrière déclarent à l’échelle nationale que leurs clients craignent l’intelligence artificielle et l’automatisation, et leurs impacts potentiels sur leurs perspectives d’emploi, ce qui est étonnant, en raison du débat public autour du remplacement des travailleurs par la technologie.

Nous poursuivrons l’examen des résultats du sondage au cours de l’année en effectuant des analyses régionales et sectorielles, et en établissant des comparatifs avec les sondages précédents.

EN SAVOIR PLUS
2020

LE NUMÉRO D\’HIVER DE CAREERING SOULIGNE LES FAITS SAILLANTS SUR L\’ÉTHIQUE ET LE PROFESSIONNALISME

Ce numéro du magazine offrent un cours accéléré sur de nombreux dilemmes éthiques auxquels les professionnels en développement de carrière font face de nos jours – soit une présentation de ces dilemmes, les questions qu’ils soulèvent et des manières de les aborder. Les articles indiquent les codes d’éthique auxquels les professionnels en développement de carrière ont accès. Ils explorent les répercussions de la technologie et ils traitent des questions éthiques liées à des clientèles précises, notamment les nouveaux arrivants, les élèves de la maternelle à la 5e année du secondaire ainsi que les chercheurs d’emploi LGBTQ2+.

Ce numéro comprend ces articles :

Plus…

Publié par le CERIC, Careering est le magazine canadien des professionnels en développement de carrière. Il est publié en version imprimée et numérique trois fois l’an et inclut certains articles en français. Inscrivez vous pour recevoir votre copie gratuite. Vous pouvez également accéder aux anciens numéros gratuitement en ligne.

Le thème du prochain numéro du magazine Careering sera « le développement de la main d’œuvre rurale » et il s’agira d’une collaboration avec la National Career Development Association des États-Unis. Veuillez faire parvenir vos résumés d’articles à Lindsay Purchase, rédactrice en chef, à l’adresse lindsay@ceric.ca d’ici le 14 février.

EN SAVOIR PLUS
2020

Les étudiants doivent s’inscrire au plus tard le 31 mars pour le prix GSEP

Si vous êtes un étudiant aux cycles supérieurs qui poursuit ses études universitaires à temps plein dans le domaine du développement de carrière, ou un membre du corps professoral travaillant avec de tels étudiants dans le domaine de l’orientation professionnelle ou dans un domaine connexe, nous vous invitons à vous renseigner sur le Programme de mobilisation des étudiants aux cycles supérieurs du CERIC. La date limite d’inscription pour le Prix de 2020 est le mardi 31 mars.

Le CERIC vise à susciter la participation des étudiants aux cycles supérieurs du Canada (une maîtrise ou un doctorat) qui poursuivent leurs études universitaires à temps plein dans le domaine du développement de carrière ou dans un domaine connexe. Nous encourageons fortement les étudiants des domaines de recherche suivants à s’inscrire au programme : éducation, sociologie, travail social, psychologie de l’orientation, psychologie organisationnelle ou industrielle, commerce avec un profil d’études axé sur les ressources humaines ou le comportement organisationnel sont fortement encouragés à présenter leur candidature.

Par le programme de mobilisation des étudiants aux cycles supérieurs, les étudiants découvriront le CERIC et ses programmes et seront invités à :

  • tenter de remporter le Prix GSEP, permettant à l’étudiant d’obtenir une entrée gratuite au Congrès national en développement de carrière Cannexusainsi que jusqu’à 1000 $ pour couvrir les dépenses associées à la participation du congrès et de la présentation d’une affiche
  • joindre l’un des comités du CERIC(un étudiant par année)
  • écrire pour le site web OrientAction, qui présentent les dernières nouvelles et tendances en matière de carrière, avec des bulletins hebdomadaires populaires regroupant les meilleur articles des sites;
  • soumettre un article pour la Revue canadienne de développement de carrière, une publication académique proéminente, évaluée par les pairs et accessible gratuitement en ligne, dédiée à la recherche multi-sectorielle en développement de carrière au Canada et autour du monde
  • créer des liens avec les autres étudiants via le réseau GSEP, un groupe LinkedIn privé, ou via le Groupe GSEP sur Facebook.

Vous désirez participer au programme? Complétez et faites-nous parvenir ce court formulaire d’application. La date limite pour appliquer au programme GSEP pour l’année 2020 est le 31 mars. Si vous êtes également intéressés à participer au Prix GSEP, merci de soumette un article d’une page sur le développement de carrière ou sur un sujet connexe (incluant une bio de 60 mots) à Marilyn Van Norman, Directrice, initiatives de recherche à marilyn@ceric.ca avant la date limite du 31 mars. Pour vous aider à partager cette opportunité avec les étudiants et les collègues, vous trouverez des informations sur le programme GSEP à ceric.ca/fr/programme_etudiants/ et ce matériel imprimable du GSEP.

EN SAVOIR PLUS
2020

Un nouveau sondage national du CERIC révèle que les Canadiens regrettent souvent leur choix de carrière

Les professionnels en développement de carrière signalent que leurs clients se sont sentis poussés à choisir une carrière qui ne les intéressait pas

Selon un sondage national mené par le CERIC auprès de plus de 1 300 spécialistes de l’orientation professionnelle, plus de 7 Canadiens sur 10 qui consultent un conseiller d’orientation ou un accompagnateur en gestion et transition de carrière disent qu’ils souhaiteraient avoir pris des décisions de carrière différentes plus tôt dans leur vie. Les résultats de ce sondage seront dévoilés lors de Cannexus, le plus important congrès en développement de carrière au Canada, qui aura lieu du 27 au 29 janvier au Centre Shaw à Ottawa, en Ontario.

Les spécialistes de l’orientation professionnelle sondés signalent que les étudiants et adultes qu’ils conseillent leur disent souvent que, s’ils le pouvaient, ils retourneraient dans le temps pour changer leur choix de carrière. Ils signalent aussi que parmi leurs clients :

  • 71,7 % disent « Je souhaiterais avoir mieux compris qui je suis et avoir choisi une carrière qui correspond à mes valeurs ».
  • 66,5 % disent « J’aurais souhaité ne pas subir de pression dans mon choix de carrière afin d’éviter de suivre un parcours qui ne correspond pas à mes aspirations ».
  • 61 % disent « J’aurais dû éviter de jouer la carte de la sécurité et de laisser la peur orienter mes choix de carrière ».
  • 58,8 % disent « J’aurais dû éviter de me limiter si tôt dans mes options, afin de pouvoir explorer d’autres carrières ».

« Les résultats du sondage soulignent la nécessité pour les Canadiens de posséder de meilleures compétences en développement de carrière, dès un jeune âge et tout au long de leur vie », dit John Horn, président du conseil du CERIC, organisme caritatif national qui met l’accent sur l’éducation et la recherche en matière de développement de carrière. Au nombre de ces compétences, il y a la faculté de déterminer les apprentissages nécessaires pour occuper les emplois de l’avenir et celle de développer une résilience émotionnelle pour nous adapter au changement et ne pas laisser les attentes des autres ou nos propres doutes nous imposer des limites.

D’ajouter le président du conseil, « Nous voulons tous occuper un emploi motivant, qui nous stimule et nous permet de créer la vie que nous voulons pour nous-mêmes et nos familles ».

Les conseillers sondés le disent : les Canadiens désirent un équilibre entre la recherche d’une carrière qui les passionne et les réalités économiques. Leurs clients sont répartis également : 45,3 % ont peur de ne pas prendre la « bonne » décision quant à leur carrière et 49,4 % sont préoccupés quant à leur capacité de trouver un emploi bien rémunéré. Fait à noter : seulement 3,2 % des professionnels en développement de carrière signalent que leurs clients craignent l’intelligence artificielle et l’automatisation et leurs impacts potentiels sur leurs perspectives d’emploi, ce qui est étonnant, en raison du débat public autour du remplacement des travailleurs par la technologie.

Le sondage a aussi cerné un certain nombre de mythes qui, de l’avis des professionnels en développement de carrière, perdurent et empêchent les gens de trouver une carrière enrichissante – le plus répandu de ces mythes est celui que l’orientation professionnelle se termine à la fin des études secondaires :

  • 85,2 % sont d’accord que la plupart des Canadiens ignorent que des services d’orientation professionnelle sont disponibles ailleurs qu’à l’école secondaire.
  • 82,1 % sont d’accord que la plupart des Canadiens pensent qu’après les études postsecondaires, la carrière suit un parcours linéaire et que l’on trouve un emploi dans son domaine.
  • 79,3 % sont d’accord que la plupart des Canadiens croient que faire un choix de carrière, c’est décider ce qu’on fera le reste de sa vie.
  • 51,2 % sont d’accord que la plupart des Canadiens pensent que pour trouver un emploi de rêve, il suffit de suivre sa passion.

« Les Canadiens de tous les âges doivent savoir qu’il existe des professionnels vers lesquels ils peuvent se tourner pour aient tous un rôle à jouer, des services d’orientation professionnelle sont offerts, souvent gratuitement, dans les centres de carrières d’établissements postsecondaires et les organismes communautaires. On peut aussi faire appel à des accompagnateurs en gestion et transition de carrière qui offrent des services tarifés.

« Pour tirer le maximum de leur talent et de leur potentiel, les Canadiens doivent prendre en charge leur développement de carrière – et il y a des professionnels qui peuvent les aider à y arriver. Le professionnel en développement de carrière peut vous aider à cerner vos points forts, à préciser vos objectifs de carrière et à bâtir les stratégies nécessaires pour avoir une vie satisfaisante. »

EN SAVOIR PLUS
2020

Renforcer la santé mentale par le développement de carrière efficace : le Guide (en anglais) est disponible dès aujourd’hui

Dans le sillage d’un mouvement mondial pour la santé mentale, les intervenants en développement de carrière ont maintenant une nouvelle ressource pour les aider à comprendre comment les interventions de développement de carrière soutiennent une santé mentale positive. Strengthening Mental Health Through Effective Career Development: A Practitioner’s Guide (Renforcer la santé mentale grâce à un développement de carrière efficace : guide du praticien) (en anglais) – écrit par Dave Redekopp et Michael Huston de Life-Role Development Group Ltd et publié par le CERIC – est officiellement lancé aujourd’hui au Congrès national de développement de carrière Cannexus20 et est désormais disponible en téléchargement gratuit

Le guide permet aux intervenants de créer des liens entre les services de développement de carrière et les problèmes de santé mentale des clients, tout en respectant l’éthique quant aux limites de leur rôle et de leur compétence. Les auteurs soulignent qu’ils mettent l’accent sur la santé mentale, et non la maladie mentale, et expliquent la distinction dans le livre.

Le guide aidera les intervenants en développement de carrière à :

  • améliorer les effets de leurs services sur la santé mentale;
  • évaluer les effets de leurs services sur la santé mentale; et à
  • communiquer les effets de leurs services sur la santé mentale aux intervenants concernés, notamment les décideurs.

Le livre s’adresse principalement aux praticiens du développement de carrière, notamment ceux qui aident les clients ou les étudiants. Cet ouvrage est également utile aux superviseurs et aux gestionnaires des professionnels de la carrière. Les chercheurs et les universitaires trouveront en cette ressource un modèle robuste et vérifiable des relations entre le développement de carrière et la santé mentale.

Obtenez une copie

  • Téléchargez le format PDF gratuitement
  • Obtenez la version imprimée disponible à 28,95 $ sur Amazon
  • Commandez par lot (10 exemplaires ou plus) et obtenez un rabais de 30 % en écrivant à sales@ceric.ca
  • Lors du congrès Cannexus à Ottawa, les participants recevront une copie imprimée gratuite

Des éloges pour le livre ont été reçus de la part des sommités du développement de carrière et de la part d’experts en santé mentale :

« Ce livre présente un cadre conceptuel percutant pour intégrer la santé mentale dans les interventions en développement de carrière, ainsi que des stratégies et des outils très accessibles. Il deviendra rapidement un classique dans le domaine! »
David L. Blustein, professeur, psychologie de l’orientation, Boston College

« Ce livre est l’un des ouvrages les plus prometteurs et les plus encourageants à paraître dans notre domaine depuis très longtemps. Cet ouvrage démystifie la santé mentale et montre comment chaque intervenant peut agir comme un agent de changement percutant grâce à ses pratiques de développement de carrière. »
Kris Magnusson, professeur, faculté de l’éducation de l’Université Simon Fraser

« Il est rare qu’un guide réunisse ainsi à merveille de l’information factuelle bien documentée sur l’inévitable rapport entre le développement de carrière et la santé mentale, et des questions réalistes, des pistes de réflexion et des répercussions font appel à la fois au jugement et au cœur des lecteurs, par des affirmations et de l’information sur les vastes répercussions et les effets profonds de notre travail en développement de carrière sur ceux et celles que nous servons. »
Denise Bissonnette, auteure, conférencière et formatrice en développement de carrière, Diversity World

La publication de ce livre a été rendue possible en partie grâce aux généreuse contributions des Champions des Connaissances : Université Ryerson, Université Wilfrid Laurier, Centre Australien pour l’éducation de carrière, Université Simon Fraser.

EN SAVOIR PLUS
2020

Révision pour 2020 : Une nouvelle édition du guide des carrières en informatique à l’intention des étudiants et des conseillers est maintenant offerte

En réponse à la forte demande pour des diplômés en informatique au Canada et au paysage technologique en pleine transformation, le CERIC a publié une version mise à jour de son guide des carrières en informatique. Rédigée par Randy Connolly, Janet Miller et Faith-Michael Uzoka de l’Université Mount Royal, la deuxième édition du guide intitulé Computing Careers & Disciplines: A Quick Guide for Prospective Students and Career Advisors fournit les plus récents renseignements sur les types de carrières en informatique et les études nécessaires pour y arriver. Vous pouvez dès maintenant télécharger gratuitement le nouveau guide qui sera lancé lors du Congrès national en développement de carrière Cannexus qui se déroulera à Ottawa la semaine prochaine.

Computing Careers and DisciplinesLe nouveau guide décrit les cinq principales disciplines informatiques définies par l’Association for Computing Machinery (ACM) et présente six autres spécialisations populaires en informatique. Ces descriptions visent à aider les futurs étudiants, parents, conseillers pédagogiques et conseillers d’orientation à naviguer dans le labyrinthe de disciplines informatiques et d’options d’études postsecondaires. Pour chacune des principales disciplines, le guide fait le survol des tâches liées aux emplois et indique les cours de base, des exemples de diplômes et d’autres cheminements au sein d’universités et de collèges canadiens.

Le guide, coloré et rempli de tableaux, développe le contenu de la populaire première édition de 2017 pour répondre à ces trois questions.

  • Pourquoi choisir une carrière en informatique?
  • Quels types d’emplois existe-t-il en informatique?
  • Quels types de parcours d’études vous mèneront vers la carrière en informatique que vous désirez?

Le guide s’inspire des conclusions d’un projet de recherche international financé par le CERIC qui a sondé des milliers d’étudiants et de membres du corps professoral du Canada, des États-Unis et d’Afrique. La recherche a révélé que la plupart des étudiants de premier cycle ne comprenaient pas la différence entre les diverses disciplines informatiques. Le guide a aussi été créé en réponse au besoin des conseillers en développement de carrière qui orientent les étudiants des niveaux secondaire et postsecondaire qui s’intéressent à la technologie. Il aide les étudiants à prendre des décisions sur leurs études en informatique et leurs cheminements de carrière qui correspondent à leurs valeurs, à leurs intérêts et à leurs habiletés. Tout particulièrement, le guide fait connaître les disciplines aux étudiants avant leur demande d’admission à un programme ou le choix de leur majeure.

La version mise à jour cherche à dissiper les mythes entourant les carrières en informatique. Contrairement aux stéréotypes véhiculés, l’informatique est souvent une activité hautement sociale. Ce domaine favorise un mode de vie souple, la créativité et le travail à l’étranger. Le guide souligne également que le travail informatique est très varié et ne se limite pas à la programmation.

Les cinq disciplines de l’informatique décrites dans le guide sont les suivantes :

  • Génie informatique – conception et architecture d’ordinateurs et de systèmes informatisés
  • Science informatique – étude exhaustive du domaine de l’informatique, des fondements théoriques aux derniers développements techniques
  • Technologie de l’information – application de la technologie informatique aux besoins des entreprises et des autres organisations
  • Systèmes d’information – intégration de la technologie de l’information dans les procédés opérationnels
  • Génie logiciel – conception et tenue à jour de gros systèmes logiciels

Spécialisations : technologie réseau, science des données, bio-informatique, développement de jeux, multimédia, développement Web et cybersécurité.

Le guide souligne que de nombreux chemins mènent vers la plupart des carrières en informatique. Cela comprend des diplômes de trois et quatre ans, des diplômes de deux ans et des certificats d’un an, en plus de programmes de formation autonomes ou de spécialisations postdiplôme. Il peut être difficile de s’y retrouver, car les titres de programmes ne correspondent pas toujours aux cinq disciplines ni à des titres de poste sur le marché du travail.

La nouvelle édition du guide comprend aussi des profils de diplômés et des ressources additionnelles. Vous trouverez aussi plus de contenu sur un site Web associé : computingcareers.ca. Une révision de la version française du guide est en cours et devrait être prête au printemps.

En plus de télécharger le nouveau guide gratuitement sur le site Web du CERIC à l’adresse ceric.ca/computing, vous pouvez également en commander des exemplaires imprimés auprès du CERIC, au prix de 10 $ l’exemplaire pour les commandes par lot de 10 ou plus. Vous pourrez vous procurer des exemplaires à l’unité uniquement lors du congrès Cannexus. Écrivez à sales@ceric.ca pour en savoir plus.

Le lundi 27 janvier, les auteurs du guide feront une présentation sur les disciplines informatiques 2.0 : ce que doivent savoir les conseillers en développement de carrière à l’occasion du congrès Cannexus20.

EN SAVOIR PLUS