Un « citron » qui (se) presse !
par Jacques Limoges, c.o.
Depuis plus de 25 ans, comme chercheur et comme intervenant-formateur, je m’intéresse aux enjeux de l’insertion socioprofessionnelle, particulièrement à ce qu’il est convenu d’appeler la primo-insertion. Par cette expression, les auteurs cherchent à mettre l’accent sur la première insertion, celle qui répond, au moins minimalement, au bilan professionnel d’un individu, avec tous les compromis nobles que cela peut requérir, donc une insertion qui contribue au développement du Moi ou de l’égo. Friant des images, j’aime parler ici d’une insertion incarnante du fait qu’elle donne «chair» à l’individu dans ses interactions avec son environnement. Par cette expression, ces auteurs cherchent aussi à dissocier cette insertion professionnelle des petits boulots réalisés tout au long des études ou lors d’un décrochage puisque, dans la très grande majorité des cas, ils considèrent ces activités comme n’occasionnant pas de réels investissements de l’égo.