Pour une (auto)socioanalyse des pratiques professionnelles des conseillères et conseillers d’orientation
par Eddy Supeno, c.o.
L’analyse des pratiques professionnelles (APP) constitue un terrain d’analyse fertile dont l’inscription sociale peut se voir au croisement de réflexions théoriques sur la place du savoir du praticien. Ainsi, les travaux de Schön (1993) et Argyris (1995) ont vu l’émergence du praticien réflexif « dans le but de construire une épistémologie de l’agir professionnel visant à identifier l’ensemble des savoirs tacites ou cachés qui structurent la réflexion du sujet. » (Buissou et Bray-Antony, 2005, p.113). Un développement trouvant écho dans la recherche en éducation (Anadón, 2004) valorisant la recherche participative par la co-construction des savoirs entre chercheurs et praticiens (Desgagné et Bednarz, 2005). Il existe en APP une pluralité de types d’analyse (ex. : vidéoformation) et de typologies (ex. : analyse organisationnelle) dont les différences sont fonction des finalités poursuivies (ex. : objectifs de connaissance, de transformation) ou des objets étudiés (profession, situation professionnelle, pratique).